L'armée russe ne s'immisce pas dans l'élection présidentielle abkhaze, a annoncé samedi à Soukhoumi Nougzar Samsonia, chef par intérim du Service de la Sécurité d'État d'Abkhazie, démentant ainsi des informations diffusées par certains médias géorgiens.
"Les militaires russes ne s'ingèrent pas et ne doivent pas le faire, c'est absurde", a indiqué M.Samsonia commentant les informations selon lesquelles les militaires russes forçaient les électeurs de la région abkhaze de Gali, voisine de la Géorgie, à se rendre aux urnes.
Des observateurs internationaux et abkhaz, ainsi que les représentants de tous les candidats à la magistrature suprême surveillent le déroulement du scrutin dans la région de Gali qui compte huit bureaux de vote contre 16 lors de la présidentielle de 2004. La situation y est calme, aucun incident n'a été enregistré, a ajouté M.Samsonia.
Les Abkhaz doivent élire leur président parmi cinq candidats: le président sortant Sergueï Bagapch, l'ancien président abkhaz Raoul Khadjimba, le leader du Parti pour le développement économique d'Abkhazie (opposition) Beslan Boutba, le directeur de la société publique "Messageries maritimes de l'Abkhazie Zaour Ardzinba et le candidat indépendant, l'économiste Vitali Bganba. Le candidat qui aura recueilli 50% plus une voix sera élu chef de l'État.
La Russie a reconnu l'indépendance de l'Abkhazie par rapport à la Géorgie le 26 août 2008, après une agression géorgienne contre l'Ossétie du Sud. Les deux anciennes républiques autoproclamées ont ensuite été reconnues par le Nicaragua et le Venezuela.
