« SAMSUN-CEYHAN » : L’ENERGETIQUE POLITIQUE OU LA POLITIQUE ENERGETIQUE

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La Russie va participer à la construction de l’oléoduc « Samsun-Ceyhan ». Les modalités de cette participation et les parts russes dans ce projet étaient discutées ce mercredi aux entretiens du Premier ministre de Turquie Recep Tayyip Erdogan avec des dirigeants russes.
La Russie va participer à la construction de l’oléoduc « Samsun-Ceyhan ». Les modalités de cette participation et les parts russes dans ce projet étaient discutées ce mercredi aux entretiens du Premier ministre de Turquie Recep Tayyip Erdogan avec des dirigeants russes.
Les rapports russo-turcs sont à leur plus haut, c’est là une coopération entre partenaires stratégiques, a noté Dimitri Medvedev. L’énergie tient une place de choix dans l’interaction bilatérale, les parties travaillant déjà à d’importants projets communs, a relevé le chef de l’Etat russe.
M. Erdogan s’est accordé avec le leader russe, en soulignant que Moscou et Ankara disposaient d’un grand potentiel et avaient à consentir de considérables efforts en vue de mettre en place une infrastructure énergétique. Il s’agit de la participation de la Russie au projet « Samsun-Ceyhan », dont la construction a été lancée en 2007 et qu’on prévoit de mettre en service en 2011. Ce projet permettra de fournir du pétrole sur les marchés d’Europe. Le pipe-line aidera à réduire le trafic des pétroliers par les détroits de Bosphore et des Dardanelles, où la situation est catastrophique, d’après les observateurs locaux. Fin octobre 2009 il a été décidé que les compagnies russes « Rosneft », « Transneft » et « Sovkomflot » allaient prendre part à la construction et à l’exploitation de l’oléoduc, d’une capacité de transport annuelle de 70 millions de t de pétrole.
Ces temps-ci les rapports dans la sphère énergétique entre la Russie et la Turquie connaissent un essor, a noté à notre correspondant le directeur du Fonds national de sécurité énergétique Konstantin Simonov:
«Il y a juste deux ans la Russie et la Turquie étaient au stade de conflits permanents. Ainsi Ankara empêchait continuellement le passage par les détroits de Bosphore et des Dardanelles de nos pétroliers. A la proposition de la Russie de construire un oléoduc longeant la côte elle répondait par un refus, en l’expliquant par des considérations écologiques. Le gouvernement de Turquie disait qu’il fallait développer les livraisons en Europe depuis l’Asie centrale, que la Russie était un partenaire peu sûr. Et voilà qu’en 2009 la situation s’est inversée. A ce jour nous voyons que la Turquie était considérée par la direction russe comme l’un des pays partenaires prioritaires. Et même le pipeline « South Stream » passera par le territoire de la Turquie. En plus de la coopération dans le domaine gazier a surgi le thème d’interaction dans la sphère pétrolière. En fait c’est la partie turque qui a besoin de l’oléoduc « Samsun-Ceyhan ». Elle a intérêt à avoir un maximum de voies de transit en son territoire».
La coopération énergétique entre Moscou et Ankara est devenue une question centrale à la rencontre entre le Premier ministre turc et son homologue russe Vladimir poutine. Et les choses ne s’arrêtent pas à la seule construction du ce pipeline.
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