APCE: préoccupation pour la sécurité des journalistes (rapport)

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L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe déplore que la Russie ne soit pas arrivée à mener une enquête appropriée et à rendre un jugement définitif sur le meurtre d'Anna Politkovskaïa perpétré à Moscou le 7 octobre 2006.

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe déplore que la Russie ne soit pas arrivée à mener une enquête appropriée et à rendre un jugement définitif sur le meurtre d'Anna Politkovskaïa perpétré à Moscou le 7 octobre 2006, stipule le rapport présenté mercredi lors d'une audition de l'APCE.

"L'Assemblée déplore que la Russie n'ait pas réussi non plus à faire en sorte que les journalistes puissent travailler librement et dans la sécurité",  lit-on dans le rapport sur "le respect de la liberté des médias" préparé par le parlementaire britannique de l'APCE Andrew McIntosh.

"Treize autres journalistes ont perdu la vie en Russie depuis 2007 : Ivan Safronov, Viatcheslav Ifanov, Ilias Chourpaïev, Gadji Abachilov, Sergueï Protazanov, Magomed Evloïev, Telman Alichaïev, Shafig Amrakhov, Anastasia Babourova, Viatcheslav Iarochenko, Natalia Estemirova, Abdoulmalik Akhmedilov et Olga Kotovskaïa", indique le document.

"L'Assemblée déplore que la guerre entre la Russie et la Géorgie de 2008 ait également coûté la vie à Alexander Klimchuk, Grigol Chikhladze, Stan Storimans et Giorgi Ramishvili", indique le rapport.

Réunissant des données fournies par plusieurs ONG qui suivent de près la question de la liberté d'action des journalistes, l'auteur cite les pays qui ont été marqués par des agressions de journalistes.

"Il apparaît que les violations et les abus commis pendant cette période (depuis 2007) sont plus importants et répandus que ce que l'on pensait", souligne le rapport.

Toujours selon le rapport, la grande majorité des meurtres ou des agressions graves a eu lieu en Russie, en Arménie, en Azerbaïdjan, en Moldavie et en Biélorussie, mais des cas ont aussi été enregistrés en Turquie, en Croatie, en Serbie, en Grèce et en Espagne.

La multiplication des lois sur la liberté d'information ainsi que la dépénalisation de la diffamation et l'abolition du blasphème dans certains Etats sont certes des évolutions positives, mais l'"effet a souvent été atténué par des tendances contraires [visant] à plus de contrôles et d'ingérence dans l’indépendance des médias", note le rapport.

 "L'Assemblée invite l'Agence de l'Union européenne pour les droits fondamentaux ainsi que les institutions nationales des droits de l'homme dans les Etats membres à collaborer avec le Conseil de l'Europe pour aider les gouvernements, les tribunaux et les associations de médias dans leur recherche de solutions contre les violations graves de la liberté des médias", conclut le document.

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