La Russie vue par la presse francophone le 10 avril

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Le massacre de Katyn, mensonge communiste et tragédie nationale polonaise/ La Russie veut geler l'adoption d'enfants par des Américains/ Etats-unis/Russie : Une nouvelle ère nucléaire pour un monde mieux sécurisé

La Dépêche

Le massacre de Katyn, mensonge communiste et tragédie nationale polonaise

Le président Lech Kaczynski est mort alors qu'il se rendait en Russie pour célébrer le 70e anniversaire du massacre de milliers d'officiers polonais sur l'ordre de Joseph Staline, à Katyn, en Russie, une tragédie pour la Pologne et un symbole du mensonge communiste.

Quand l'Allemagne nazie a envahi la Pologne le 1er septembre 1939, l'armée polonaise a dû battre en retraite, reculant vers l'est.

L'invasion le 17 septembre de l'est du pays par l'Armée rouge, en vertu du pacte germano-soviétique Ribbentrop-Molotov, a surpris les troupes polonaises qui n'y ont pas opposé de résistance.

Quelque 22.000 officiers polonais de réserve, propriétaires terriens, professeurs, avocats ou médecins mobilisés en 1939, ont ainsi été faits prisonniers par les Soviétiques et placés dans plusieurs camps de détention.

Le 5 mars 1940, Joseph Staline a signé l'ordre envoyé au NKVD, sa police politique, d'"appliquer envers ces éléments ennemis du pouvoir soviétique la peine capitale".

C'est en avril 1943 que les Allemands découvrent à Katyn des charniers de quelque 4.500 militaires polonais, exécutés d'une balle dans la nuque. Déjà en guerre contre l'URSS, ils le révèlent au monde.

Mais Staline en rejette aussitôt la responsabilité sur les nazis et la propagande communiste continue pendant un demi-siècle d'entretenir ce mensonge.

Il aura fallu attendre 1990 et le dirigeant Mikhaïl Gorbatchev pour que Moscou reconnaisse enfin sa responsabilité.

Dans un geste très symbolique, le Premier ministre russe Vladimir Poutine s'est rendu pour la première fois à Katyn mercredi dernier au côté de son homologue polonais Donald Tusk, pour un hommage commun aux officiers polonais, mais aussi aux victimes soviétiques du stalinisme.

Le massacre des élites polonaises a été perpétré dans plusieurs endroits, notamment à Kharkiv (Ukraine) et Miednoïe (Russie), mais c'est la forêt de Katyn près de Smolensk qui en est devenue le symbole.

Sur les 22.000 militaires disparus en 1940, le sort de plusieurs milliers demeure toujours inconnu. La justice russe a toutefois décidé de classer l'affaire, malgré les protestations de Varsovie.

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La Russie veut geler l'adoption d'enfants par des Américains

Un clash qui intervient après le renvoi d'un petit garçon russe par sa famille d'accueil, qui l'a mis dans un avion, tout seul...

Guerre froide de l'adoption entre Washington et Moscou. Le petit Artiom Saveliev, appelé Justin Artyom Hansen aux Etats-Unis, est arrivé à Moscou seul, muni d'un mot dans lequel la famille américaine renonçait à son adoption, selon les agences russes citant la police.

Son cas a suscité une tempête médiatique en Russie, où l'on a l'impression que la famille américaine a renvoyé l'enfant tel un colis dont elle ne voulait finalement pas. Dans la lettre, la mère accuse l'orphelinat d'avoir «menti», jurant que l'enfant était «violent et avec des troubles psychotiques» –ce qu'on dément côté russe.

Conséquence, Moscou souhaite geler les adoptions d'enfants russes par des familles américaines jusqu'à ce que les deux pays trouvent un accord, a annoncé vendredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

L'administration Obama souhaite que des familles américaines puissent continuer d'adopter des enfants russes, mais comprend l'inquiétude de la Russie à cet égard, a déclaré vendredi un porte-parole après l'annonce que Moscou voulait geler ce processus.

«Nous aimerions voir ces adoptions se poursuivre, mais nous comprenons les inquiétudes de la Russie, et nous continuerons à travailler avec la Russie pour résoudre ces problèmes", a déclaré Philip Crowley, le porte-parole du département d'Etat.

«Cette affaire nous trouble beaucoup», a-t-il dit. Philip Crowley a précisé que le département d'Etat avait prévenu directement jeudi les autorités du Tennessee, l'Etat américain où vit la famille Hansen.

«Nous prenons notre responsabilité au sérieux» et «coopérons étroitement avec la Russie», a-t-il ajouté.

Walf Fadjri

Etats-unis/Russie : Une nouvelle ère nucléaire pour un monde mieux sécurisé

Les Etats-unis et la Russie ont signé un accord sur la réduction de leurs potentialités nucléaires. Cette convention, dénommée Start -2, pousse ces deux puissances militaires à débarrasser, à long terme, le monde de ses dangereuses réserves nucléaires.

Les deux super puissances nucléaires que sont les Etats-unis et la Russie ont décidé de donner l'exemple pour débarrasser le monde du nucléaire. Une approche consistant à procéder à une réduction d'un tiers de leur arsenal militaire. Cela, dans le cadre de l'accord dénommé Start - 2 qui vise à instaurer une nouvelle phase plus pacifique. C'est ainsi que le président Barack Obama et son homologue russe, Dimitri Medvedev, ont procédé à une signature historique matérialisant une nouvelle ère en matière de sécurité. Cet accord de Prague recommande également la réduction de 30 % des ogives militaires pour ces deux grandes puissances militaires.

Mais il faut dire que cette nouvelle forme de collaboration entre dans une dynamique visant à contrecarrer les gesticulations d'un pays comme l'Iran. ‘Nous devons savoir que nous avons désormais tous un ennemi commun qu'est le terrorisme et sous toutes ses formes’, rappelait le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, lors du double attentat survenu en Russie il y a seulement quelques jours. La même position est adoptée par le président Barack Obama qui trouve que la recrudescence du terrorisme doit dicter de nouvelles attitudes.

Ainsi, la convention Start - 2 entre dans une dynamique d'harmoniser avec l'ancienne puissance russe, les formes de mesures et de sanctions à adopter face à certains pays que sont la Corée du Nord et l'Iran. Et pour ce qui est de ce dernier pays, les Etats-unis ont réussi à rallier la Russie à la cause de l'usage de sanctions. Et cela, même si la Chine traîne encore dans l'application d'un tel choix. Mais il y a également le dossier encore non évacué entre ces deux pays et qui concerne les boucliers anti-missiles. Cet arsenal, implanté par les Américains aux portes de la Russie et violant les accords militaires post-seconde guerre mondiale, posent toujours problème. Les deux puissances ont décidé de reporter les discussions autour de ce dossier et d'en parler dans les prochains jours.

Ce point, qui a été esquivé à dessein, demeure une patate chaude pour les autorités russes. A cela, s'ajoute le ralliement massif de près de 11 pays de l'Europe de l'Est, traditionnellement proches de la Russie et qui, aujourd'hui se retrouvent au sein de l'Organisation du traité de l’atlantique nord.

D'ailleurs pour les rassurer et ne pas les frustrer, le président Obama a tenu, en marge de la signature de Start - 2, à les recevoir. Car, ces pays craignent encore que tous ces accords de rapprochement ne se fassent en leur défaveur. Le président américain a décidé de se rapprocher de la Russie et surtout de la Chine pour parvenir à constituer un front solide face à la question plus que préoccupante du terrorisme.

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