La Russie vue par la presse francophone le 2 mai

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“Nous voulons développer la coopération dans les autres secteurs avec l’Algérie”/ La flotte russe restera Crimée jusqu'en 2042/ Kamikaze, hijab et pistolet

Liberté Algérie

“Nous voulons développer la coopération dans les autres secteurs avec l’Algérie”

Le représentant commercial de la Fédération de Russie en Algérie affirme que les énormes potentialités qu’offrent les deux pays permettent de nouer d’importantes relations d’affaires.

Les Russes veulent se replacer sur le marché algérien. Concentrée, il y a quelques années, sur le secteur de l’énergie et de l’armement, la coopération algéro-russe semble désormais engagée dans une voie multisectorielle. “Nous voudrions développer la coopération dans les autres branches économiques avec l’Algérie”, a souligné  Alexey Shatilov, représentant commercial de la Fédération de Russie en Algérie.

Si les échanges commerciaux ont été, jusque-là dominés par l’armement, 1,4 milliard de dollars sur un volume global de 2 milliards de dollars, la Fédération de Russie veut donner une autre orientation à sa relation économique avec l’Algérie. Alexey Shatilov a relevé les énormes potentialités des deux pays qui offrent aux entreprises algériennes et russes des opportunités de nouer des relations d’affaires et de mettre en chantier des projets d’investissement dans divers domaines pour peu que ces projets soient exploités d’une manière optimale par les opérateurs économiques des deux pays. Le représentant commercial de la Fédération de Russie affirme que les société russes commencent à s’installer en Algérie.

Il cite entre autres Gazprom, un des leaders mondiaux du marché énergétique, Rosneft, Stroytransgaz, qui a ouvert un bureau de liaison, Aviazapachast, Zarubezhstroytechnology… La firme Gazprom a commencé le forage de son premier puits d’exploration de pétrole on shore dans la région d’El Assel, du puits de Rhourde Sayah-2, dans le bassin de Berkine Basin. “La coopération dans le domaine des hydrocarbures se développe bien. Des résultats positifs ont été enregistrés dans le domaine de la recherche et de la prospection. Les entreprises ont participé récemment à l’exposition en marge du GNL 16 qui s’est tenu à Oran”, nous a indiqué Alexey Shatilov.

Cependant, la coopération et les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Russie restent en deçà des aspirations des deux chefs d’État, qui avaient signé un accord de partenariat stratégique en 2001. Pour donner un nouveau souffle à la coopération entre les deux  pays, la Fédération de Russie participera à la 13e édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec) qui se tiendra du 3 au 7 mai au Palais des expositions à Alger, une façon d’annoncer le retour de la Russie sur le marché algérien.

Dans le cadre de ce salon, la société Sotspromstroi, présentera la technologie de construction  rapide de maison individuelle avec un prix ne dépassant pas 3 millions de dinars. Une maison de ce type sera présentée sur la place centrale à la Safex. Concernant la participation de la Russie à la Foire internationale d’Algérie, Alexey Shatilov indique qu’il n’ y aura pas de pavillon Russie, mais la présence seulement d’une dizaine de sociétés russes, l’occasion de présenter l’entreprise Stroïsistema, dont le président directeur général, Igor Kazak, est le président du côté russe du Conseil des hommes d’affaires algéro-russes.

Le conseil a inscrit dans ses tablettes la proposition d’un partenariat pour la production de l’insuline en Algérie avec Saidal. “Cette proposition répond aux besoins de l’Algérie”, estime  Alexey Shatilov, relevant la possibilité d’exportation du produit vers la Russie. Alexey Shatilov évoque aussi la participation d’une entreprise russe, Technocom Export, à l’appel d’offres qui sera lancé prochainement pour la réalisation d’une quatrième turbine à la station électrique de Jijel. Alexey Shatilov explique que “cette compagnie, qui a ouvert récemment un bureau de liaison à Alger, est la même qui a construit il y a dix ans, la station et en assure la maintenance”.Il signale en outre l’appel d’offres, remporté par la Société nationale russe des chemins de fer, un marché estimé à plus de 1 milliard de dollars, en attente de signature.

L'Union

La flotte russe restera Crimée jusqu'en 2042

L'adoption d'un accord prolongeant le bail de la flotte russe dans le port de Sébastopol sur la mer Noire jusqu'en 2042 a donné lieu à une belle pagaille au parlement ukrainien où des députés en sont venus aux mains cette semaine. Des élus hostiles à l'accord ont allumé des fumigènes et lancé des œufs en direction du président du parlement, Volodimir Litvine, qui s'est réfugié sous des parapluies, puis plusieurs d'entre eux ont échangé des coups de poing.

Des affrontements se sont également produits à l'extérieur du parlement entre partisans et opposants de cet accord, premier dossier sensible que doit gérer la coalition du président Viktor Ianoukovitch élu en février.

« Cette journée restera comme une page noire dans l'histoire de l'Ukraine et du parlement ukranien », a estimé devant la presse l'ancienne Premier ministre Ioulia Timochenko, membre de l'opposition. En échange d'une réduction de 30 % de la facture de gaz russe, le président Ianoukovitch a accepté la semaine dernière de prolonger de 25 ans le bail autorisant la flotte de la mer Noire à utiliser le port de Crimée, qui devait expirer en 2017.

Emmenés par son prédécesseur, Viktor Iouchtchenko, et par Ioulia Timochenko, les nationalistes dénoncent une grave entorse à la souveraineté nationale, estimant que « l'Ukraine n'est pas à vendre ».

L'accord a obtenu l'aval de 236 des élus de la Rada, soit dix voix de plus que le minimum requis. Les députés ont adopté dans la foulée un budget 2010 essentiel au déblocage d'un prêt de 12 milliards de dollars du Fonds monétaire international.

« Il n'y a pas d'alternative à cet accord, parce que la ratification est synonyme de gaz moins cher et, un gaz moins cher, c'est (la garantie de boucler) le budget. Le budget, c'est l'accord avec le FMI et la perspective d'investissements », a expliqué le Premier ministre, Mikola Azarov.

Moins d'une heure plus tard, leurs collègues parlementaires russes ont à leur tour ratifié l'accord de Kharkov sur la prolongation du bail de la flotte russe à Sébastopol.
En visite en Norvège, le président russe Dmitri Medvedev s'est félicité de l'accord voté par les parlementaires ukrainiens. « Cela traduit le triomphe d'une raison mesurée. Les intérêts stratégiques de l'Ukraine ont prévalu sur les émotions du moment qui se sont exprimées sous formes de bruits divers et d'autres moyens pour exprimer ses convictions », a dit Medvedev.

« Malgré ces frasques perpétrées par des voyous de l'opposition, tout cela traduit le début d'une évolution vers une stabilisation de la situation politique en Ukraine », a dit pour sa part le Premier ministre russe Vladimir Poutine.

La présence de la flotte russe à Sébastopol remonte au règne de Catherine II de Russie, au XVIIIe siècle. Après l'effondrement de l'Union Soviétique, il y a près de vingt ans, et l'indépendance de l'Ukraine, Kiev et Moscou s'étaient entendus pour y mettre fin en 2017.

L'ancien président Iouchtchenko, partisan de l'adhésion à l'Otan, avait tout fait pour obtenir le respect de cet accord. Son successeur, plus proche de Moscou, juge quant à lui que cette présence ne nuit en rien aux intérêts nationaux et assure qu'elle contribue à la sécurité du continent.

Ses détracteurs l'accusent de violer une Constitution qui n'est pas claire sur le sujet. Deux articles de la loi fondamentale sont en effet contradictoires.

Forte de 16.200 hommes, la flotte de la mer Noire est composée d'une quarantaine de bâtiments, dont un destroyer de fort tonnage, plusieurs sous-marins et un porte-avions. Certains de ces navires ont été déployés au large de la Géorgie, alors alliée de l'Ukraine, lors du bref conflit armé d'août 2008.

Les partisans de leur maintien à Sébastopol soulignent le fait que la péninsule de Crimée a été cédée à l'Ukraine soviétique par Nikita Khrouchtchev en 1954.

Cyberpresse

Kamikaze, hijab et pistolet

Djennet Abdourakhmanova. Ce nom est synonyme d'infamie ces jours-ci en Russie depuis que l'adolescente de 17 ans du Daguestan s'est fait exploser dans la station de métro Park Kultury. Presqu'au même moment, une Tchétchène de 28 ans, Mariam Sharypova, l'imitait dans la station de métro Loubianka, mais c'est l'histoire de la jeune Djennet qui a retenu l'attention.

Quelques jours après l'attentat, une photo d'elle, en compagnie de son mari, Oumalat Magomedov - un rebelle islamiste tué en décembre dernier - a été publiée dans le journal russe Kommersant. On y voit l'adolescente défier la caméra avec une moue frondeuse, un pistolet pointé dans les airs. «Beaucoup de commentateurs ont dit que la jeune femme s'est fait exploser pour venger la mort de son mari, mais on voit dans cette photo qu'il y a plus. Elle avait épousé la cause bien avant l'attentat suicide», dit la professeure Mia Bloom, de l'Université d'État de Pennsylvanie, auteure d'un livre sur les femmes terroristes.

Née en 1992 dans le village de Kostek au Daguestan, dans le Caucase russe, Djennet Abdourakhmanova avait 16 ans quand elle a rencontré son futur mari sur l'internet. Quelques mois plus tard, elle épousait le boeviki (nom donnés aux rebelles tchétchènes armés), de 14 ans son aîné, au grand dam de sa famille. Une fois mariée, Djennet a disparu, selon ses parents, pour réapparaître le jour de l'attentat le 29 mars.Depuis le début des années 2000, le mouvement islamiste tchétchène a eu maintes fois recours à des femmes kamikazes, surnommées les «veuves noires». Une dizaine d'entre elles ont notamment pris part à la prise d'otages d'un théâtre à Moscou en 2002.

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