Obama revient sur sa décision de fermer Guantanamo

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Le président Barack Obama a «mis la croix» sur sa promesse électorale de fermer dans les meilleurs délais la prison spéciale de Guantanamo.

Le président Barack Obama a «mis la croix» sur sa promesse électorale de fermer dans les meilleurs délais la prison spéciale de Guantanamo. Il a signé le 7 janvier la loi sur le budget militaire 2011 qui limite le financement du transfert des détenus de Guantanamo vers les États-Unis et d’autres pays.

Cette prison fut créée en 2002 pour accueillir les personnes que les États-Unis inculpaient de divers crimes graves, comme le terrorisme et la conduite de la guerre aux côtés de l’adversaire. Parmi les détenus de Guantanamo figurent des combattant d’Al-Qaida et des talibans faits prisonniers par les Américains en Afghanistan et en Irak, ainsi que leurs complices et les personnes suspectées d’activités terroristes dans d’autres régions du monde. Selon les diverses source, la population carcérale compte actuellement environ 250 personnes dont des nationaux d’Arabie Saoudite, d’Afghanistan, de Somalie et du Yémen.

Les autorités américaines ont été plus d’une fois critiquées par les militants des droits de l’homme pour les atteintes graves aux droits de l’homme s’agissant des détenus. En effet, bon nombre d’entre eux sont restés ou restent des années durant en prison sans aucune forme de procès. Certains anciens détenus disent même avoir été l’objet des tortures autorisées par les autorités américaines.

Le 22 janvier 2009, au lendemain de son investiture, Barack Obama a signé le décret sur la fermeture dans un délai de trois ns du camp de Guantanamo. Ce faisant, il a promis que ne sera relâché aucun détenu présentant une menace pour la sécurité des États-Unis. Pourtant, à la fin de la même année, le locataire de la Maison Blanche a dû avouer que son administration ne pouvait pas fermer la prison dans les délais prévus. Cette réserve a fini par prendre une forme juridique. Le projet de loi signé par Barack Obama interdit l’allocation des fonds nécessaires au transfert des détenus vers les États-Unis et complique la procédure de leur transfèrement aux partenaires dans la lutte contre le terrorisme. On prévoyait notamment qu’une cinquantaine d’ex-détenus seraient dirigés sur les pays de l’UE. Voici le commentaire de Pavel Zolotariov, directeur adjoint de l’Institut des États-Unis et du Canada:

«Il faut se rappeler que les démocrates ont perdu les législatives d’automne et que le rapport de forces au Congrès est tel qu’Obama a du mal à faire passer les lois qui se situent dans le prolongement de ses plans, y compris concernant Guantanamo. On peut même parier que le Congrès bloquera les lois proposées par le président. C’est en l’occurrence le cas de la base de Guantanamo. Tout porte à croire qu’elle ne sera pas fermée jusqu’à l’expiration de son mandat y compris en rapport avec des problèmes financiers».

Le président a de toute évidence trébuché sur Guantanamo, ce symbole de lutte des États-Unis contre le terrorisme. Pourtant, le budget de défense qu’il vient d’avaliser débloque 158,7 milliards de dollars à titre des opérations militaires US à l’étranger, y compris en Afghanistan. Les Américains et leurs alliés sont incapables de vaincre le terrorisme dans ce pays nonobstant les injections financières massives et l’accroissement des effectifs sur le terrain. Or, le problème de fermeture de la prison à Guantanamo est sans commune mesure avec celui du bourbier afghan.

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