Les problèmes existants dans les pays arabes peuvent et doivent être réglés par les moyens pacifiques et le dialogue, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors de son entretien téléphonique avec le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.
Dès le début des émeutes qui se sont propagées dans les pays du monde arabe Moscou appelait à adopter une approche pondérée des mouvements de contestation. La révolution apporte toujours l’effusion du sans et le chaos qui rejettent les Etats en arrière, dit Sergueï Lavrov :
« La communauté internationale, les acteurs extérieurs à ce qui se passent actuellement au Proche Orient et dans la région en général, ne doivent pas se mêler en donnant des conseils qui portent souvent un caractère radical. On est convaincu de l’absence de toute productivité des appels à la révolution. La Russie a vécu plus d’une révolution ce que lui a largement suffi. Je crois qu’il ne faut pas y entraîner les autres. On est convaincu qu’il n’est pas productif d’inviter à « serrer la vis » ou se ranger d’un côté ou d’un autre. La solution de ce problème et des problèmes dans d’autres régions du monde, c’est que la communauté internationale doit encourager toutes les parties au conflit à nouer un dialogue et à chercher des compromis ».
Le monde arabe vit une période des transformations profondes qui sont liées aux problèmes existants entre les civilisations. Il s’agit avant tout du régime de la non-prolifération des armes de destruction massive, de la lutte contre le terrorisme international et contre le narcotrafic. Les processus ayant actuellement lieu dans le monde arabe doivent impérativement rester dans le champ juridique à l’exclusion de tout usage de la force contre les populations civiles. Sinon, c’est du feu pour des décennies et la propagation de l’extrémisme dans le monde entier, comme l’a dit le président russe Dmitri Medvedev.
Entre-temps Al-Qaïda a déjà proclamé un émirat islamique à Derna, ville à l’est de la Libye en proie aux manifestations anti-Kadhafi. Aujourd’hui le plus important pour la diplomatie russe, c’est de garantir la sécurité des ressortissants russes se trouvant au Proche Orient et en Afrique du Nord.
