Il n’y a que le roi pour retenir le démembrement de la Belgique

Il n’y a que le roi pour retenir le démembrement de la Belgique
Il n’y a que le roi pour retenir le démembrement de la Belgique - Sputnik Afrique
S'abonner
Malgré les divergences entre les forces politiques de la Flandre et de la Wallonie, exacerbés par la crise de dette en Europe, c'est au roi des belges Albert II donner la décision finale concernant le sort du pays.

La Belgique n’a pas réussi à se rénover radicalement et à ouvrir une époque de sa renaissance, comme l’annonçait solennellement il y a seulement un mois Elio Di Rupo, le chef du PS de la Wallonie francophone. Le 21 novembre, le Premier ministre pressenti a demandé sa démission au roi Albert II, en renonçant à poursuivre les pourparlers avec les partis en vue de former un gouvernement de plein exercice. Les pourparlers ont échoué parce que les hommes politiques n’avaient pas pu s’accorder sur le budget de l’année prochaine. Si la Belgique ne présente pas son budget 2012 et un programme des réformes structurelles du secteur public à la Commission Européenne avant le 31 décembre, le royaume, comme en informe l’agence ITAR-TASS, sera pénalisé au niveau de 700 millions d’euros, selon les nouvelles règles de la discipline budgétaire dans la zone euro. Et tout cela sur fond d’une crise politique intérieure qui s’éternise.

La Flandre contre la Wallonie

Vu ses atouts financiers et économiques, la Flandre se trouve dans une situation plus avantageuse que la Wallonie, et les forces politiques flamandes ne manquent pas de s’en prévaloir. «Les formations politiques qui font partie de la coalition ou peuvent y représenter la Flandre, expriment des points de vue peu différents», précise l’expert de Voix de la Russie, docteur en histoire Vladimir Schweitzer, qui collabore également à l’Institut de l’Europe. «Le premier, c'est que personne – des ultra-radicaux aux démocrates chrétiens modérés – ne veut payer pour la Wallonie. Le deuxième, c'est que le parti «Vlaams Belang» (Intérêt flamand), qui est, en somme, une formation ultranationaliste et séparatiste, considère qu’en tant qu’un Etat uni, la Belgique a déjà fait son temps. Et il faut qu’elle soit divisée. Enfin, il existe un troisième point de vue, selon lequel la Belgique doit passer de la fédération à la confédération».

Les Wallons francophones sont obligés à leur tour de lutter pour leur place sous le soleil, poursuit Vladimir Schweitzer. «Comme nous le voyons, ces manœuvres n’ont toujours pas abouti à une solution rationnelle pour sortir de la crise gouvernementale. Il faut donc avoir en vue que l’opposition politique au royaume a été accentuée par la détérioration de la situation dans toute l’Europe. Tant que le roi est sain et sauf, le processus du démembrement de la Belgique sera mis en veilleuse. Mais à un certain moment il peut brusquement s’accélérer».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала