Les problèmes financiers de la zone euro ne se prêtent pas pour le moment à un traitement

Les problèmes financiers de la zone euro ne se prêtent pas pour le moment à un traitement
Les problèmes financiers de la zone euro ne se prêtent pas pour le moment à un traitement - Sputnik Afrique
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Des courtiers avertis ne croient pas les assurances réconfortantes des hommes politiques comme M. Sarkozy ou M. Monti. On l’a donné à ressentir aux marchés de l’Espagne. Les intérêts pour ses obligations sur dix ans ont dépassé pour la première fois en 2012 le taux de six pour cent, considéré comme critique : le pays est à la limite de sa capacité d’assurer le service de ses dettes.

De plus, la récession qui a repris est loin d’ajouter de la solidité aux fondements de l’économie espagnole. Le thème est repris par notre observateur Sergueï Gouk.

Plus d’un trillion d’euros, injectées récemment par la Banque Centrale Européenne afin d’accroître les liquidités des banques européennes, se sont avérés une piqûre calmante à un grand malade. L’effet de la « morphine » financière n’a duré que trois mois. Pour de nombreux experts européens il est devenu encore plus évident : avec de l’argent on ne peut acheter que du temps, mais il est inutile pour résoudre des problèmes fondamentaux.

Il est difficile de ne pas s’accorder avec la conclusion, tirée par l’économiste allemand Henrik Müller. L’ordre économique actuel avait un mauvais guide. La croissance en boule de neige du PIB reposait sur des crédits bon marché. Et toujours plus de moyens financiers empruntés contournaient le secteur de production. Au lieu de cela il y avait un gonflement des prix dans le commerce des actions et des titres, des matières premières, des biens immeubles.

 Un boom du bâtiment dans certains pays comme l’Espagne ou l’Irlande a provoqué une disproportion des structures économiques, une baisse de la compétitivité, résume l’expert allemand. Il avalise un tournant dans l’économie mondiale, en premier lieu, européenne du capitalisme financier au capitalisme humain. Les besoins de la société, et non le profit, qui doivent être placés au centre de nos préoccupations. Ecoutons ce qu’en pense l’expert russe Rouslan Grinberg, membre correspondant de l’Académie russe des sciences, qui dirige l’Institut de l’Economie :

« Quant à moi, je ne pense pas qu’il s’agit d’une utopie, mais d’un retour au capitalisme humain ou semi-humain de la seconde moitié du 20ème siècle. Il faut éliminer tous les expédients, auxquels recourent les riches. Et en général, cette mode à soutenir les riches… Durant 30 ans le monde s’est habitué au tableau, basé sur un fondamentalisme de marché. Le marché étant censé tout arranger et nous conduire à la prospérité. Ceci, en effet, était une utopie. Elle se meurt à présent, mais très lentement ».

Le plus triste dans toute cette histoire est que pour le moment il n’y a que les plus branchés des experts à appeler à dire « basta » au modèle qui ne mène nulle part. L’establishment politique et économique préfère suivre d’un pas ferme la voie vicieuse choisie.

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