L’Inde est responsable de la conservation du patrimoine des Roerich

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Le patrimoine artistique de la famille des chercheurs orientalistes, la famille Roerich, est entièrement lié à l'Inde. Ils sont arrivés dans ce pays qui les intéressait depuis longtemps dans les années 1920.

Le patrimoine artistique de la famille des chercheurs orientalistes, la famille Roerich, est entièrement lié à l'Inde. Ils sont arrivés dans ce pays qui les intéressait depuis longtemps dans les années 1920. Dans la vallée de Kulu, à Nagar, où la famille s’est installée, Nicolaï Roerich a peint de nombreux tableaux, qui représentent l'Himalaya. Ces tableaux ont immortalisé le nom du peintre. A Kulu, Elena Roerich, sa femme, travaillait sur la principale œuvre de sa vie – L’éthique vivante. La sagesse millénaire des pays de l’Orient est exposée dans cette œuvre. Iouri et Sviatoslav, les enfants du couple Roerich, ont dirigé des études sur l’archéologie, l’ethnographie et la botanique à l’Institut des recherches de l’Himalaya « Urusvati », et ont établi des contacts avec les scientifiques d’Europe et des Etats-Unis. Avant la Seconde Guerre mondiale, la propriété de la famille Roerich est devenue un centre d'intérêt pour de nombreuses personnalités influentes dans le monde de la culture et des sciences.


Dans les années 1990, à la demande du dernier membre de la lignée Roerich, Sviatoslav, devenu peintre comme son père, un Fonds commémoratif international des Roerich (International Roerich Memorial Trust (IRMT) a été créé à Nagar. C’est le diplomate célèbre et le spécialiste de l’Inde Alexandre Kalakine qui a été nommé son curateur permanent. Du côté de l’Inde, le conseil de curateurs de l’IRMT est représenté par des personnalités publiques célèbres du pays. L'un d'eux, publiciste, et chef de la filiale du fonds Observer Research Foundation à Mumbai, Soudkhinder Koulkarni a expliqué dans une interview au correspondant de Voix de la Russie Natalia Benioukh que la famille Roerikh est très vénérée en Inde.

« Les Roerich nous ont laissé un héritage culturel inestimable. J’aurais appelé Nicolaï Roerich « super-héros des valeurs spirituelles et artistiques ». Ses peintures, ses oeuvres littéraires nous donnent une toute nouvelle vision de la beauté du monde. Dans ses œuvres, il développe l'affirmation de Fiodor Dostoïevski que la beauté sauvera le monde. Nous sommes heureux que ce grand artiste ait consacré les 20 dernières années de sa vie au travail en Inde et dans l'Himalaya. Nous conservons précieusement ses créations. En les préservant et les vulgarisant, nous renforçons les liens d'amitié et de coopération qui lient l'Inde et la Russie. Nicolaï Roerich et sa famille ont apporté une grande contribution au développement de ces liens. Ce centre créé il y a 20 ans sur le domaine Roerich à Nagar, a joué un rôle actif dans ce domaine. Au cours des 10 dernières années, le curateur du domaine Alena Adamkova a entrepris des mesures très efficaces pour restaurer la maison des Roerich, et la construction d’un Collège des Arts d’Elena Roerich a également commencé. Tout au long de l'année, des concerts d'artistes indiens et russes, des cours seront donnés par des peintres et des expositions se dérouleront dans ce domaine. L’Ambassade de Russie à New Dehli participe activement à l’organisation de ces événements et l’Ambassadeur russe Kadakine y participe d’ailleurs personnellement. Des disciples de Roerich, qui soutiennent la mission éducative artistique et veulent aider à préserver les valeurs artistiques et littéraires des époques différentes arrivent ici de tous les coins de l’Inde et de la Russie. Les membres du conseil de l’IRMT sont vraiment reconnaissants à la partie russe et au curateur pour leur apport désintéressé dans ce projet ».

Cependant, on parle beaucoup dans la presse de la situation difficile à Nagar et des rumeurs circulent que le curateur actuel du centre serait en train de terminer son travail. Pour quelle raison cela se passe-t-il ainsi ?

« J'ai été bouleversé par la situation actuelle à Nagar », explique Soudkhinder Koulkarni. « La principale responsabilité pour les difficultés rencontrées se trouve du côté indien. Il faut avoir une plus grande responsabilité et exprimer la gratitude envers le coté russe pour l’activité de l'IRMT. Et le travail de création effectué par le curateur russe actuel est vraiment inestimable. Ce centre a été créé conjointement par le coté indien et russe. La Russie doit absolument continuer à participer aux activités de l’IRMT de manière active. C’est notre mission commune – intéresser la nouvelle génération par la valeur inestimable des objets artistiques, littéraires, et l’héritage scientifique de la famille Roerich ».

Cette position est soutenue par les grandes organisations internationales. En avril, une exposition de peintures de Nicolaï Roerich s'est ouverte au siège de l'UNESCO à Paris. Le 15 avril, le Pacte Roerich – un accord de protection des institutions artistiques et scientifiques et des monuments historiques en temps de paix et de guerre a fêté son 77ème anniversaire. Il a été signé aux États-Unis en 1935 et reste un instrument juridique international important visant à protéger le patrimoine culturel mondial. La nouvelle exposition sur la vie et l’activité de la famille de Roerich a ouvert au Centre international des Roerich à Moscou. Les expositions de tableaux des membres de cette famille sont organisées également dans d’autres villes de la Russie. Elles se déroulent aussi en Ukraine, en Slovaquie et aux Pays-Bas. Quant aux nombreux visiteurs du domaine des Roerich à Nagar, ils peuvent se familiariser actuellement avec le travail d’une jeune peintre, qui a suivi la tradition artistique de Nicolaï Roerich. On prévoit d’ouvrir également une exposition de photos consacrée à 65 ans de relations diplomatiques entre la Russie et l’Inde.Tout est prêt à Nagar pour les représentations d’une chorale d’enfants de Moscou. Tous ces événements, qui attirent à Nagar des représentants du monde artistique et des touristes ont été organisés par Alena Adamkova.


« Je vais laisser à Kullu, et à Nagar une partie de mon cœur et mon âme », - a-t-elle déclaré dans une conversation téléphonique avec la correspondante de la Voix de la Russie. Le pont de l'amitié russo-indien, la coopération culturelle internationale, dont la création a apporté une contribution significative aux membres de la famille Roerich va certainement continuer à se renforcer, est-elle persuadée.

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