Le récent sommet à Dubrovnik auquel ont participé Tadic et Tachi a été boycotté par la partie serbe justement à cause de la participation des fonctionnaires serbes. C’est le futur premier ministre serbe Ivica Dadic qui est à l’origine de ce boycott. Commentaire du docteur en histoire Mikhaïl Yambaïev de l’Institut des études slaves de l’Académie des sciences de Russie :
« Serrer la main à la personne dont les mains sont tâchées de sang est une honte non seulement pour la Serbie mais pour toute l’Europe. A noter que ceci est reconnu non seulement par les Serbes à tendance nationaliste mais aussi par une dame aussi distinguée que Carla del Ponte qui accuse Tachi d’être impliqué dans l’affaire du trafic d’organes humains. C’est pourquoi lui serrer la main revient à confondre le bien et le mal ».
Selon le premier ministre croate Zoran Milanovic, le dialogue doit être poursuivi pour le bien de tous les Etats et la voix de tous doit être entendue. Alors pourquoi la voix des Serbes du Kosovo n’est pas prise en compte alors que celle des Albanais l’est ?
« C’est la politique des doubles standards. Il peut dire tout ce qu’il veut, tout ce qu’on lui dira de dire, tout ce qu’on lui écrira. C’est que la politique est faite de ce genre d’actes tels que cette poignée de mains entre Tadic et Tachi. Tels que les propos de ce même Rasmussen prononcés hier ou avant-hier. C’est cela qui est essentiel et non les propos de quelqu’un à un tel lieu et à un tel moment ».
C’était l’opinion du docteur en histoire Mikhaïl Yambaïev de l’Institut des études slaves de l’Académie des sciences de Russie. /L
