L’AIEA va-t-elle renforcer son contrôle du programme nucléaire d’Iran ?

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L’AIEA va-t-elle renforcer son contrôle du programme nucléaire d’Iran ? - Sputnik Afrique
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L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) a trouvé un nouveau moyen d’établir la présence de la composante militaire dans le programme nucléaire iranien. Cette mission incombera à un groupe de travail spécial. Il aura pour tâche de renforcer le contrôle des travaux menés en République Islamique d’Iran et d’appliquer les accords avec l’Iran dans le cadre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

Ce n’est pas la première année que la communauté mondiale cherche à savoir si l’Iran s’occupe ou non de l’élaboration de l’arme nucléaire. Pour le moment les preuves irréfutables de l’hypothèse, sur laquelle les Etats-Unis et Israël insistent, n’ont pas été découvertes. Or l’inquiétude incessante à ce sujet oblige les pays occidentaux et leurs partenaires orientaux à chercher de nouvelles possibilités pour établir la vérité. Il est vrai, que ces tentatives tournent principalement en de nouvelles sanctions contre Téhéran. L’état d’inquiétude relève des émotions, tandis que les sanctions sont tangibles et se répercutent sur les habitants de l’un des pays clés de la région.

La direction iranienne a plus d’une fois déclaré que son programme nucléaire avait une qualité exclusivement civile. Qui plus est des accords sont conclus entre l’AIEA et Téhéran, conformément auxquels les inspecteurs peuvent contrôler des sites nucléaires iraniens. Il est vrai aussi que les autorités iraniennes ne sont pas toujours disposées à ce genre de coopération.

De ce fait, les activités du nouveau groupe de travail dépendront, en premier lieu, de la bonne volonté des pouvoirs iraniens, estime l’expert du Centre Carnegie de Moscou Petr Topytchkanov.

« Nous ne savons pas comment sera ce groupe, quel mandat obtiendra-t-il de l’AIEA, à quel point pleine sera la coopération de l’Iran avec ce groupe ».

Or il y a quand même des raisons de rester optimiste. Un nouveau round des pourparlers à Vienne a eu lieu, sans qu’on sache des commentaires sur ses résultats. Mais grâce aux négociateurs iraniens le thème en était connu d’avance – accès des spécialistes de l’Agence au site de Parchin et à l’usine d’enrichissement de Fordo.

Il convient de noter que même si Téhéran planifie de se doter un jour d’arme nucléaire, ce ne sera pas facile à faire. Pour élaborer une arme d’extermination massive il faut avoir des technologies de pointe, des chercheurs de niveau mondial et des matériaux tout récents. Pour le moment l’Iran manque visiblement de tout cela.

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