Economie russe : les perspectives pour 2013

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L’année 2013 marquera un tournant dans l’économie russe. De nombreux analystes prônent une diminution de la dépendance de Russie des revenus de l’exportation des hydrocarbures au profit des investissements qui doivent devenir un facteur clé de la croissance de l’économie nationale.

Aujourd’hui, il est clair que l’accent doit être mis sur les placements de capitaux.

Nombre d’économistes rappellent que toutes les sociétés russes importantes ont déjà atteint le niveau requis pour investir dans la production. Vient le tour des PME. La Russie intéresse également les gros investisseurs étrangers. Afin de réunir des conditions propices aux placements des capitaux, certaines démarches ont été entreprises, note Igor Roudenskiï, chef du comité pour la politique économique, l’innovation et l’entreprise de la Douma (chambre basse du parlement russe) :

« La Russie a simplifié les procédures fiscales pour le business, essentiellement tout ce qui concerne la comptabilité fiscale. Actuellement nous facilitons les procédures d’enregistrement des entreprises. Pour ce qui est du travail des ministères, à partir de2013, selon le chef de l’Etat, nous allons évaluer les activités des ministères et des gouverneurs des entités de la Fédération selon des critères précis et compréhensibles pour un climat propice aux affaires ».

Il ne faut pas oublier que l’économie russe subit une influence de la part des Etats-Unis, de la Chine et de l’Europe. La situation dans la zone euro inquiète surtout les économistes. Quant à la Russie, un scénario négatif pour elle n’est possible qu’en cas de chute de deux fois des prix du pétrole.

« Pour qu’une récession démarre en Russie, un ralentissement considérable de l’économie mondiale doit se produire, accompagné d’une chute des prix du pétrole. Pour le moment c’est peu probable. Si les néanmoins le prix du baril s’effondre, les autorités commenceront à dépenser l’argent accumulé dans le Fonds de réserve », précise Sergueï Gouriev, recteur de la Nouvelle Ecole d’Economie de Moscou.

D’après l’expert, les moyens du Fonds de réserve et du Fonds du bien-être national suffiront pour deux ans. Pourtant, bien des analystes appellent à envisager parallèlement des schémas de réduction des dépenses publiques.

Pour ce qui est de la sphère bancaire, la Russie a marqué certains points. Durant la période 2008-2009, des mécanismes déterminés ont été élaborés et appliqués pour maintenir le haut niveau de liquidités des banques. Mais à l’avenir les Russes doivent se préparer à un enchérissement des crédits et des dépôts. Et ce processus touchera le monde entier, est persuadée Natalia Orlova, économiste en chef d’Alpha Bank.

Selon l’analyste, l’objectif principal consiste à endiguer progressivement la fuite des capitaux du pays. De nouveaux projets contribueront à redresser la situation. Car souvent les experts expliquent cette fuite des capitaux par l’absence dans le pays de projets suffisamment important, en mesure de faire travailler les capitaux fuyant aujourd’hui à l’étranger. T

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