Qui gagnera les élections au Venezuela ?

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Au Venezuela, les présidentielles extraordinaires auront lieu le 14 avril, a-t-on annoncé à Caracas. Le candidat du parti au pouvoir est le vice-président Nicolas Maduro que Chavez a désigné comme son successeur. Le bloc d’opposition a nommé son candidat à lui – Henrique Capriles, l’adversaire d'Hugo Chavez durant les élections de l’année passée.

Sans charisme et la popularité de Chavez, son « héritier », certes, devra faire beaucoup plus d’efforts pour la victoire dans les élections. Mais « Hugo le rouge », décédé le 5 mars (le 6 mars à Moscou), sera probablement remplacé justement par Maduro, 50 ans. Les analystes russes estiment que plus vite se dérouleront les élections, plus grandes seront les chances de la victoire du représentant du bloc gouvernemental. L'électorat stable de Chavez passera à son vice-président, assure le Vladimir Travkine, rédacteur en chef de la revue russe l'Amérique latine :

« Nicolas Maduro est le candidatc pour lequel Chavez lui-même a appelé à voter. Cela joue un très grand rôle dans l'augmentation des chances de la victoire du bloc gouvernemental, le continuateur de la cause de Chavez. L'essentiel maintenant est de savoir si l’attitude de l'électorat envers le candidat gouvernemental a changé. Je pense que pendant les semaines passées, elle n’a pas trop changé ».

Nicolas Maduro a commencé sa carrière professionnelle comme simple conducteur d'autobus et il est devenu un chef d'unsyndicat, puis un député du parlement, et ensuite son porte-parole. Il a donc fait une carrière réellement fulgurante. Pendant six ans, Maduro était le chef du Ministère des Affaires étrangères du Venezuela, et ensuite la deuxième personnalité de l'État. Sa femme Cilia Flores occupe maintenant le poste de procureur général de la République.

Peu importe qui gagnera, les chocs politiques ne menacent pas dans l'immédiat le Venezuela, indique Boris Martynov, le vice-directeur de l'Institut russe de l'Amérique latine.

« Hugo Chavez a laissé après sa mort une quantité assez sérieuse de partisans. Des partisans, qui, probablement, pourront tenir le pouvoir dans ce pays. Maintenant, dans la politique intérieure, le rapport des forces est exceptionnellement favorable aux « chavistes ». Il est peu probable que dans l'immédiat, on puisse examiner l'alternative d'une victoire de l'opposition. Bien que l'opposition sente aussi sa force et qu’elle ait un candidat commun. Mais il est prématuré de parler de quelque changement radical de cap après le décès. Il est évident que pendant quelques années, la situation restera assez stable ».

Son principal adversaire est Henrique Capriles, pour un politique, il est tout à fait jeune. Le gouverneur de l'État de Miranda a quarante ans. C’est le célibataire le plus enviable du Venezuela. Si Maduro est le candidat du petit peuple, Capriles, lui, est le favori des populations moyennes et aisées. Les journaux progouvernementaux font même allusion à ce que les États-Unis le financent. À vrai dire, aucune preuve n’a été présentée.

Aux présidentielles en octobre de l'année passée, Capriles était le candidat commun de l'opposition et avait recueilli un peu plus de 44 % des voix. Hugo Chavez avait récolté presque 55 %.

Le problème du candidat de l'opposition, c’est qu’il devra lutter plus contre l'héritage et la mémoire d'Hugo Chavez que contre son héritier politique. /L

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