Chypre fera tout pour compenser les pertes des investisseurs russes

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La République de Chypre s'est engagée à faire tout son possible pour réparer le préjudice causé aux dépositaires et investisseurs russes, a souligné Yiannakis Omirou, président de la Chambre des représentants de la République de Chypre, dans un entretien exclusif à La Voix de la Russie à l'issue d'une visite officielle d'une délégation parlementaire chypriote à Moscou.

« Je tiens également à dire que les ombres jetées par la décision dure et injuste de l'Eurogroupe relative aux ponctions sur les dépôts bancaires à Chypre, la décision ayant eu des retombées pour des citoyens russes, n'existent plus et qu'elles n'ont pas influé sur les relations entre nos deux pays qui se développent dans un climat excellent et sain », a déclaré M. Omirou. Il a réitéré sa conviction que l'activité d'investissement des entreprises et des personnes physiques russes ne s'arrêterait pas à Chypre.

Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) s'est exprimée dans le même esprit optimiste. Elle s'est déclarée sûre que Chypre surmonterait ses problèmes financiers et maintiendrait les tendances positives dans la coopération économique entre les deux pays.

« A l'heure actuelle, Chypre occupe la première place parmi les filières d'investissement vers la Russie. A la fin de 2012, le montant total des investissements a dépassé 76 milliards de dollars », a dit Valentina Matvienko avant de saluer la décision des dirigeants chypriotes d'accorder des subventions aux dépositaires russes. « C'est un pas important en vue de rétablir la confiance », a dit la présidente du Conseil de la Fédération.

Le président du parlement chypriote a exprimé la satisfaction, de sa part et de la part de toute la délégation parlementaire multiparti, par le fait que la « position de la Fédération de Russie relative au règlement de la question chypriote restait conséquente et invariable. La position de la Fédération de Russie eu égard à la solution du problème de Chypre est une position fondée sur les résolutions du Conseil de sécurité et sur le droit international ».

Une attention à part doit être accordée à une rencontre de M. Omirou avec le vice-ministre de l'Energie, Iouri Sentiourine qui s'est déroulée avec la participaption des représentants de la société Novatek et de la banque Gazprombank. Les deux sociétés, tout comme d'autres groupes russes dans le domaine des hydrocarbures, sont vivement intéressés « à participer à la prospection et à l'exploration des gisements dans la zone économique exclusive de la République de Chypre ».

La délégation chypriote a eu également une rencontre avec le président de la Douma d'Etat (chambre basse du parlement) Sergueï Narychkine qui a été invité à Chypre et qui a accepté l'invitation tout comme l'avait fait précédemment Valentina Matvienko. En outre, la délégation a eu une entrevue avec le vice-ministre des Affaires étrangères Vladimir Titov qui a signalé un vif interêt de la Russie à la reprise des consultations intercommunautaires à l'automne prochain, ainsi qu'à la participation des entreprises russes aux programmes de construction des ouvrages d'infrastructure à Chypre.

Evoquant des propos offensants de la Turquie sur la zone économique exclusive de Chypre, M. Omirou a souligné que « la Turquie tentait de revenir à l'époque des canonnières et d'envoyer un signal que tout avait droit à la piraterie moderne ». Il a rappelé que « l'agressivité de la Turquie était inacceptable et dangereuse et que la République de Chypre réalisait ses droits souverains dans le cadre de la Convention de l'ONU sur le droit de la mer ratifiée en 1982 ». M. Omirou a noté que la position de Chypre bénéficiait du soutien de la Russie et que « les assurances du ministre des Affaires étrangères de Russie Sergueï Lavrov ont laissé entendre que Chypre agissait dans le cadre de sa souveraineté absolue ». M. Omirou a ajouté que les positions de l'Union européenne et des Etats-Unis étaient également évidentes car ils ont déclaré que « Chypre réalisait ses droits souverains par une voie tout à fait légitime du point de vue du droit international ».    N

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