Zone euro : une convalescence marquée de récidives

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Sortie cet été de la récession, l’économie de la zone euro est passée dans la phase de la stagnation, constatent ces jours-ci les médias européens, commentant les données, récemment publiées par l’agence Eurostat.

Les recettes de convalescence, proposées par la Banque centrale européenne (BCE) sous forme d’une réduction sans précédent du taux de refinancement, ont partagé des économistes et des analystes dans leurs évaluations.

Selon le portail Internet, en ce 2e trimestre le PIB de la zone euro a enregistré une croissance, la première en ces 6 trimestres, grâce surtout, au regard des experts, à l’économie française (+ 0,5 %). Mais aujourd’hui le deuxième « poids lourd » de a zone euro suscite de la déception, indique EurActiv.

La spirale de déflation est considérée non moins dangereuse que celle d’inflation. Mais la recette de la BCE, est-elle vraiment bonne ? Les spécialistes sont divisés sur ce point. Certains d’entre eux évoquent à ce propos le proverbe allemand : « On peut mener les chevaux à l’abreuvoir, mais ils doivent boire eux-mêmes ». C'est-à-dire que les entreprises investissent dans le développement de la production parce qu’elles s’attendent à une demande croissante et non parce qu’elles sautent sur une occasion de prendre un crédit bon marché. Or cette demande grandit lentement. L’effet de « crédit bon marché » est possible, s’accordent des économistes, mais seulement à court terme. Et en perspective il y aura de nouvelles bulles spéculatives.

L’économiste Vladislav Biélov, en charge de la section des pays et des régions à l’Institut russe de l’Europe, voit la solution des problèmes de la zone euro, avant tout dans la politique économique des Etats eux-mêmes.

« Je pense que le problème n’est pas dans l’euro, - dit l’expert. Mais dans la politique économique des pays membres concrets. Ce n’est pas la dévaluation ou la réévaluation qui détermine la compétitivité des économies nationales et des sujets économiques, mais tout de même des gérants concrets au niveau de l’Etat, comme à celui des sociétés. Pour cette raison je reviens encore aux modèles de développement, à la nécessité de soutenir ou, du moins, de réunir des conditions pour les PME. Cela concerne, d’ailleurs, entièrement également la Russie, où dans ladite sphère il y a, malheureusement, un tas de problèmes. »

Le chef du Centre allemand des études économique européennes Clement Fuest s’oppose, pour sa part, au retrait de la politique de l’économie.

« Au bout du compte, les politiques agissent sous la pression des circonstances, - a dit M. Fuest dans une interview à la radio. – En ce moment ils ne subissent pas de telle pression, ce qui s’explique par l’activité de la BCE. Il y a un risque de voir la politique se retirer de l’économie. Beaucoup disent : eh bien la crise est passée. Tandis que nous disons : elle est loin d’être surmontée. La pression sur les hommes politiques doit se maintenir, et de nouvelles démarches dans le sens de l’intégration sont nécessaires. »

Quelles recettes vont-elles aider l’Europe ? La Commission Européenne pronostique une croissance pour l’année prochaine, qui se chiffre toujours, il est vrai, en dixièmes de pour cent.

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