Europe: le PM tchèque contre un renforcement de la présence militaire US

© Government of the Czech Republic Le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka
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Le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a déclaré dans une interview à l'hebdomadaire tchèque Respekt qu'il était hostile au renforcement de la présence militaire américaine en Europe.

Le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a déclaré dans une interview à l'hebdomadaire tchèque Respekt qu'il était hostile au renforcement de la présence militaire américaine en Europe.

"Depuis le début de la crise ukrainienne je suis persuadé que le conflit entre l'Ukraine et la Russie ne pourra être réglé que par la voie politique et diplomatique, et pas par les armes", a affirmé M. Sobotka.

"Voici pourquoi je m'oppose au renforcement de la présence militaire des Etats-Unis en Europe", a indiqué le premier ministre.

Selon lui, aucune menace ne pèse actuellement sur la République tchèque.

"Les discussions sur la nécessité de renforcer certaines parties de l'Otan ont été initiées par des pays membres de l'Alliance qui ressentent une telle menace. Par exemple, par les pays Baltes qui comptent un nombre important de citoyens russophones", a déclaré M. Sobotka.

Dans tous les cas, il n'existe pas de signaux attestant que la Russie menace un pays membre de l'Otan ou de l'Union européenne, estime le premier ministre.

Le chef du gouvernement tchèque a également critiqué les sanctions économiques décrétées par l'Occident contre la Russie. Selon lui, ces mesures pourraient se révéler à double tranchant. Si la République tchèque a soutenu les sanctions contre certaines sociétés et personnes physiques russes, c'est parce qu'elles n'exercent aucun effet négatif sur les relations entre Prague et Moscou, a précisé M. Sobotka.

Ce n'est pas la première fois depuis deux semaines que le premier ministre tchèque se déclare hostile au renforcement de la présence militaire américaine en Europe. M. Sobotka a fait connaître sa position début juin lors d'une conférence de presse à Vienne à l'issue de négociations avec des responsables politiques autrichiens. Ses propos ont été vivement critiqués par le président tchèque Milos Zeman et par certains partenaires de M. Sobotka au sein de la coalition au pouvoir. Le premier ministre a même été obligé de défendre sa position lors d'une réunion du gouvernement.

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