Le départ retardé des Commissaires européens

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Le premier vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, ex-chef de la diplomatie néerlandaise, a été présenté à une conférence de presse à Bruxelles.

Jean-Claude Juncker l’a qualifié de sa « main droite » l’ayant rendu responsable du respect du principe de décentralisation des activités législatrices et des relations interinstitutionnelles au sein de l’UE. La conférence de presse est le début de Timmermans sur l’échiquier politique européen et en même temps la présentation des projets de la Commission européenne de la nouvelle composition.

En ce qui concerne ces projets, selon Frans Timmermans, le programme d’action du « gouvernement européen » pour l’année prochaine sera conçu pour la première fois compte tenu des opinions des pays membres. Il faut éviter les lois qui irriteraient les Européens. Maintenant chaque projet de loi devra correspondre aux critères principaux : la croissance économique, de nouveaux emplois et le respect du principe de l’équité. Dans l’ensemble, a dit pour conclure Frans Timmermans, les principales options pour 2015 correspondront aux priorités formulées précédemment par Juncker : former un marché numérique intégré, perfectionner la politique des migrations, approfondir l’union économique et monétaire.

Juncker a été absent à la conférence de presse attaqué ces derniers jours par les députés du Parlement européen. Le consortium international d’enquête des journalistes ICIJ a diffusé la veille le compte rendu intitulé «Luxembourg Leaks». Selon les journalistes, plus de 340 compagnies internationales y compris Amazon, IKEA, Apple, Pepsi Co et autres ont conclu avec les autorités du Luxembourg les accords secrets sur la baisse des impôts. Juncker qui était membre et ensuite chef du gouvernement est considéré comme l’un des « architectes » du système fiscal du Luxembourg.

Un groupe de députés de la gauche et des Verts a engagé la collecte de signatures au bas de la pétition exprimant la motion de censure à Juncker. Selon le chef de la Commission européenne, les accords fiscaux étaient conclus dans 22 pays européens et tous ses actes au poste de premier ministre luxembourgeois correspondaient à la législation nationale et au droit international. Certains experts n’excluent pas que les adversaires de sa nomination au poste de président de la Commission européenne se dressent derrière la campagne engagée contre Juncker. Quoi qu’il en soit, le chef du département des pays et des régions de l’Institut de l’Europe Vladislav Belov estime peu probables des bouleversements sérieux.

« Il ne faut pas s’attendre aux changements qualitatifs de la Commission européenne, dit Vladislav Belov. Certains Commissaires ont changé tout simplement de sphère de responsabilité comme, par exemple, l’ex-Commissaire pour l’énergie Günther Oettinger qui est maintenant responsables des technologies informatiques. Il y aura sans doute des activités liées aux réformes, etc. Des percées sont peu probables. Vu la position des eurocrates, je n’attends pas de changement d’attitude de la Commission envers la Russie. »

La motion de censure aux chefs de la Commission européenne a été exprimée huit fois dans son histoire. Cependant, tous, ils ont gardé leurs postes. La tradition ne sera sans doute pas troublée cette fois non plus. Quoi qu’il en soit, on fait traîner en longueur le départ des activités du « gouvernement » européen rénové.

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