Allons-nous rouler en voitures à hydrogène ?

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Le géant japonais Toyota a officiellement lancé lundi 15 décembre au Japon la « Mirai » (futur, en japonais), voiture à pile à combustible roulant à l'hydrogène, fruit de 20 ans d’études du constructeur automobile nippon.

Mirai, qui peut parcourir 650 km avec un seul plein effectué en trois minutes, fonctionne sur le principe de l'électrolyse inversée : de l'électricité est générée en faisant passer dans un circuit des électrons extirpés d'atomes d'hydrogène. Ces derniers se combinent ensuite avec l'oxygène de l'air pour former de la vapeur d'eau, seule substance rejetée par le véhicule (240 ml sur 4 km). Il n’y donc pas de combustion, ni en conséquence de rejet de dioxyde de carbone, ou CO2. Avant la fin de l’année, Toyota prévoit de commercialiser quelque 700 voitures, dont 400 au Japon. Mirai va-t-elle inaugurer une nouvelle ère dans le transport routier ? Ecoutons l’avis du chef de la section analytique de la société russe Avtostat, Andreï Toptoun :

« En ce moment, nous avons toutes les difficultés qui accompagnent le lancement d’un nouveau type d’automobile : absence d’un réseau ramifié de stations et coût élevé pour le moment de la voiture. Il n’y a pas en outre d’expérience d’exploitation, alors que les clients choisissent d’habitude une marque possédant une certaine renommée. Je pense que du moins pour le moment, Toyota s’oriente moins vers un intérêt commercial que vers le prestige d’être la première à lancer une voiture à hydrogène ».

Les concepteurs mettent surtout l’accent sur les vertus écologiques de leur automobile. Mais la question majeure concerne la sécurité. Le mélange de l’hydrogène et de l’oxygène est explosif. Il est vrai qu’à la différence de l’essence, l’hydrogène s’évapore vite en cas de fuite. Andreï Toptoun indique encore quelques difficultés, liées à l’exploitation d’une voiture à l’hydrogène.

« L’hydrogène, il faut encore en obtenir, transporter et stocker. L’hydrogène, qui ne se trouve pas à l’état libre dans la nature, doit être obtenu d’autres composés par diverses réactions chimiques. L’absence de standards en matière de sécurité, de stockage, de transport et d’exploitation constitue encore un obstacle au développement de ce type de transport. Cela veut dire que les problèmes ici ne manquent pas… » /N

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