Washington redoute les conséquences politiques de la crise économique en Grèce, une d'entre elles étant l'accroissement de l'influence de la Russie sur ce pays membre de l'Otan, lit-on dans le quotidien britannique Financial Times du dimanche 21 juin.
Selon le journal, pendant que les Etats-Unis cherchent à créer un front occidental de soutien aux sanctions antirusses, Moscou pourrait profiter de l'occasion de désunir les alliés de Washington en Europe grâce à un possible défaut de paiement grec.
Selon Sebastian Mallaby, chercheur du Conseil des relations internationales (CFR), cette situation serait "un cadeau géopolitique" pour la Russie.
Vendredi 19 juin, le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak et son homologue grec Panagiotis Lafazanis ont signé un mémorandum sur la coopération en matière de construction et d'exploitation d'un gazoduc connecté à Turkish Stream.
Lors d'une rencontre tenue le 8 avril, le président russe avait déclaré au premier ministre grec que Moscou était prêt à tendre la main à la Grèce si cette dernière souhaitait développer la coopération bilatérale.