Riyad envisagerait de plafonner sa production pétrolière

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L’Arabie saoudite se serait dite prête à soutenir les mesures visant à limiter la production de pétrole. Cependant, les Emirats arabes unis, une autre puissance pétrolière, restent toujours opposés à cette initiative.

L'Arabie saoudite envisage de soutenir le gel de la production pétrolière, proposition avancée plus tôt par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), annonce le quotidien américain The Wall Street Journal, citant une source qui a participé la veille à la réunion à huis clos. Une réunion semestrielle des ministres de l'Opep à Vienne doit se tenir le 2 juin.

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Selon la source citée par le journal, Riyad serait prêt à accepter cette mesure à condition que la production quotidienne soit plafonnée à 32,5 millions de barils.

Soutenir le gel de la production permettrait à l'Arabie saoudite de normaliser ses relations avec les pays plus pauvres de l'Opep, indique le journal. "Certains parmi eux ont été indignés par le rôle de l‘Arabie saoudite dans l'échec des négociations sur le gel de la production tenues en avril", observe The Wall Street Journal.

Parmi les pays favorables à l'initiative figurent le Nigéria, l'Algérie et le Venezuela, alors que les Emirats arabes unis, grande puissance pétrolière, y restent opposés, rapporte le WSJ, ajoutant qu'Abou Dabi n'acceptera de réduire sa production qu'à condition que l'Iran en fasse de même.

Cependant, l'idée de la mise en place d'un nouveau plafond de production risque de se heurter une nouvelle fois au refus de l'Iran, rival régional de l'Arabie saoudite qui entend reprendre sa place sur le marché mondial du pétrole après la levée des sanctions occidentales à son encontre, indique Reuters.

"Un plafond de production n'a aucun intérêt pour nous", a déclaré le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, à son arrivée mercredi soir à Vienne, avant même d'avoir rencontré le moindre de ses homologues.

Jusqu'en décembre, l'Opep respectait un plafond de pompages de 30 millions de barils par jour (bpj), fixé en décembre 2011.

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Mais elle produit actuellement près de 32,5 millions de bpj et un nouveau plafond inférieur à ce seuil équivaudrait à une réduction de fait de la production.

Les représentants de plusieurs pays producteurs de pétrole se sont réunis le 17 avril à Doha. Ils auraient dû signer un accord sur un gel de la production afin d'éviter une nouvelle chute des prix des hydrocarbures. Mais cette initiative a échoué à cause de l'Arabie saoudite, qui a refusé de signer quoi que ce soit en l'absence de l'Iran, qui n'était pas représenté lors de cette réunion dans la capitale qatarie.

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