M. Estrosi a eu beau appeler à construire une crèche dans une ville qui souffre d'un faible nombre de places destinées à garder les enfants, 7.000 signatures recueillies pour soutenir l'initiative n'ont servi à rien, et ses multiples tentatives pour empêcher le projet de voir le jour se sont donc avérées vaines.
Fait significatif pour comprendre le rapport des forces dans cette bataille, le propriétaire des lieux n'est autre que le ministre saoudien des Affaires islamiques Cheikh Saleh ben Abdel Aziz Al-Cheikh, qui "prône la charia et a annoncé qu'il fallait détruire toutes les églises de la péninsule panarabique", selon le maire de Nice.
Le Conseil d'Etat à son tour explique dans un communiqué que "les lieux de prière existants ne permettent pas aux musulmans d'exercer leur culte dans des conditions normales de dignité et de sécurité". Une situation "aggravée en période de Ramadan".
Le 6 juin, le tribunal administratif de Nice avait ordonné à M. Estrosi d'autoriser l'ouverture de la mosquée, dans un délai de cinq jours, sous astreinte de 500 euros par jour de retard. Le tribunal avait été saisi en référé par l'association culturelle et cultuelle En Nour, gestionnaire de la mosquée.