La France vient de vivre une longue séquence électorale. Celle-ci a en effet commencé avec la primaire de la droite et du centre à la rentrée 2016, et s'est achevée par le second tour des législatives de dimanche 18 juin. Un deuxième tour qui a démontré que la crise politique française, exprimée par un important taux d'abstentionnistes, était loin d'être résolue.
Selon Alexandre Devecchio, cette année électorale a été «à la fois, une longue séquence de décomposition politique et de recomposition politique qui n'est pas achevée. On a vu la décomposition complète du Parti socialiste qui a quasiment aujourd'hui disparu, la décomposition de la droite dite républicaine qui est également mal en point et un début de recomposition qui ne structure plus la vie politique française selon l'axe droite-gauche mais selon l'axe gagnants de la mondialisation et perdants de la mondialisation».
Guillaume Bernard converge sur de nombreux sujets avec Alexandre Devecchio, sauf sur la disparition du clivage droite-gauche: «le critère du clivage a glissé par le passé et est en train de se repositionner autrement». Le politologue explique ainsi le succès écrasant d'Emmanuel Macron par «le rejet des anciens partis politiques et une forte abstention. Ça veut dire qu'il n'y a pas forcément d'adhésion pleine et entière envers la grande coalition macronienne libérale».
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