Le nombre croissant de femmes enceintes consommant du cannabis aux États-Unis préoccupe les médecins américains. Leurs craintes sont d'autant plus grandes dans le contexte de l'entrée en vigueur, le 1er janvier 2018, de la loi autorisant l'utilisation récréationnelle du cannabis, peut-on lire dans une recherche du consortium Kaiser Permanente.
Bien qu'il n'y ait à l'heure actuelle aucune preuve directe attestant des effets néfastes du cannabis sur le développement du fœtus, les médecins déconseillent aux femmes attendant un bébé d'en consommer.
Néanmoins, la recherche indique que les femmes sont conscientes du fait que les médecins désapprouvent la consommation de cannabis pendant la grossesse et qu'elles prennent leurs recommandations à la légère.
Au cours de la recherche, les spécialistes de Kaiser Permanente ont analysé les dossiers médicaux de plus de 30.000 femmes enceintes en Californie. Les résultats de cette analyse ont démontré que si en 2009 seulement 4% des femmes enceintes consommaient du cannabis, en 2016 leur nombre a pratiquement doublé, pour atteindre 7%.
Les médecins ont été particulièrement inquiets du fait que la consommation du cannabis était surtout répandue chez les plus jeunes femmes enceintes, qui représentent environ 20% de ce contingent.
De plus, seulement 30% des femmes enceintes ont avoué consommer cette drogue, tandis que le test a démontré la présence de traces de cannabinoïdes dans 55% des cas.
La Californie a été le premier État américain à avoir légalisé le cannabis à des fins médicales en 1996. Aujourd'hui, il est légalisé dans 29 États.
À partir du 1er janvier 2018, le cannabis sera légalisé en Californie pour une utilisation récréationnelle, ce qui en facilitera l'accès aux personnes âgés de 21 ans et plus. À en croire les pronostics de Forbes, en 2018, au moins trois autres États, à savoir le Vermont, le Michigan et le New Jersey, pourraient également procéder à sa légalisation.