Le missile hypersonique Kinjal peut frapper trois fois plus loin que son prototype terrestre, le missile du complexe opérationnel-tactique Iskander, a déclaré à Sputnik une source proche du complexe militaro-industriel russe.
Victor Murakhovskiy, membre du Conseil général d'experts de l'administration de la Commission militaire et industrielle de Russie, a expliqué ce qu'impliquait une telle augmentation de la portée du Kinjal par rapport à l'Iskander.
«L'énergie d'un missile balistique lancé depuis le sol est dépensée pour s'extraire de la gravité terrestre, alors qu'un engin aéroporté n'a pas besoin de la surmonter et dépense de l'énergie pour la dispersion à l'horizontale: il n'a ainsi pas besoin d'accélérer car lors du lancement il vole déjà à une vistesse supersonique», a détaillé l'expert.
Il a également noté qu'une autre raison de la «transformation» de l'Iskander en Kinjal était les restrictions sur le développement de nouveaux missiles terrestres de cette classe dans le cadre du traité sur l'élimination des missiles à moyenne et courte portée.
En décembre 2017, le système Kinjal est entré en service opérationnel dans la région militaire russe du Sud, avait alors indiqué M.Poutine. Le vice-ministre russe de la Défense de l'époque, Youri Borissov, avait quant à lui annoncé que les missiles aérobalistiques Kinjal pouvaient frapper des porte-avions, des destroyers et des croiseurs ennemis.