Dans l'affaire opposant l'État marocain à des journalistes français et au boxeur Zakaria Moumni pour des faits de diffamation publique, la Cour de cassation française a jugé, le 17 décembre, que les recours déposés par le royaume chérifien auprès de la justice française sont soit irrecevables, soit dénués de «caractère sérieux» ou nouveau. C'est ce qu'a rapporté l'AFP dans son édition du même jour.
Tout en réaffirmant que la loi française en la matière ne réprime que la diffamation publique commise envers un particulier, la haute juridiction a souligné qu'il n'y a pas de «différence de traitement entre l'État français et les États étrangers» dans les textes attaqués.
Soulignant dans ce sens qu'aucun État étranger ne peut saisir la justice en France pour des faits de diffamation publique, la Cour de cassation a précisé que sa décision concernant le Maroc n'est pas susceptible d'appel.
Pour rappel, pour les mêmes motifs, la justice française, toujours selon l'AFP, avait rejeté une plainte de l'Azerbaïdjan contre des journalistes français qui avaient qualifié cet État de «dictature» et son dirigeant de «despote».