Son arrestation en juin 2019 avait été dénoncée par la France qui réclame sa libération, tout comme son comité de soutien à Paris.
Selon Me Dehghan, qui n'a pas précisé la date de la condamnation, la chercheur a aussi écopé d'une peine d'un an pour «propagande contre le système» politique de la République islamique, mais elle doit purger seulement la peine la plus longue.
Ces deux condamnations peuvent néanmoins faire l'objet d'un appel.
Arrêtée et détenue en Iran depuis juin 2019, cette spécialiste du chiisme était chercheur au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris. L'Iran ne reconnaît pas la double nationalité.
Son collègue et compagnon, Roland Marchal, a été arrêté en juin 2019 alors qu'il venait lui rendre visite à Téhéran.
Accusé également de «collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale», il a fini par être relâché fin mars. Le gouvernement avait évoqué un échange avec un ingénieur iranien détenu en France et menacé d'extradition vers lesÉtats-Unis.
Selon l'avocat, l'accusation de «propagande contre le système politique» se réfère à l'avis de Fariba Adelkhah sur le port du voile en Iran mais selon lui il s'agit de remarques d'une universitaire avant tout plus que d'un jugement de valeur.