Une information judiciaire ouverte en Belgique pour des tests sérologiques achetés trop cher à l’Italie

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Le parquet de Bruxelles a ouvert une information judiciaire à l’encontre du patron de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé pour des soupçons de conflit d’intérêts. Il aurait acheté des tests en Italie à un prix trop élevé.

Le patron de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), Hugues Malonne, est soupçonné de conflit d’intérêts dans un accord pour plus d’un million de tests passé avec l’entreprise italienne DiaSorin, selon les hebdomadaires Knack et Le Vif, cités par Le Soir.

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Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Bruxelles concernant cette affaire DiaSorin et Hugues Malonne, d’après le quotidien.

Le Soir indique également que ce dernier a été interrogé à la Chambre en commission Santé dans l’après-midi du 7 juillet sur la même thématique.

D’après la source, l’enquête a été ouverte après la rédaction d’un procès-verbal par l’Office central de répression de la corruption (OCRC), faisant suite aux informations parues dans les magazines Knack et Le Vif sur les nombreuses interrogations autour de l’achat de tests sérologiques, qui permettent de savoir si des anticorps se sont développés dans l’organisme contre le coronavirus, auprès de la compagnie italienne DiaSorin.

Le quotidien indique que l’enquête du Knack et du Vif dévoilait que la Belgique avait payé les tests bien plus cher que les Italiens (sept euros, contre quatre euros le test, soit sept millions d’euros au total). En outre, plusieurs intervenants remettaient aussi en cause la manière dont avaient été évalués les tests de cette compagnie.

Selon la source, M.Malonne, qui a été le négociateur pour la Belgique, a cosigné lui-même une publication scientifique validant ces tests. En outre, l’évaluation de leur fiabilité a été confiée à un laboratoire clinique dirigé par sa compagne.

Des tests frauduleux avec le marquage officiel

Le Soir précise que devant les députés, Hugues Malonne a assuré vouloir jouer la carte de la transparence. Il a livré une présentation détaillée de la manière dont sont évalués les tests en Belgique. Le ministre Philippe De Backer, présent à ses côtés, a dit qu’il aurait été possible de se satisfaire du marquage officiel européen «CE» mais que des tests plus poussés ont été entrepris pour s’assurer de la fiabilité. En outre, 18 plaintes contre des tests frauduleux bénéficiant du marquage CE avaient en effet été recensées lors de l’épidémie.

M.Malonne a assuré n’avoir jamais menacé aucun scientifique qui aurait mené des recherches non sollicitées sur les tests sérologiques, contrairement à ce qui est reporté dans l’enquête du Knack et du Vif.

Un audit interne est lancé

Sur la question du prix payé par la Belgique, plus élevé que celui payé par les autorités italiennes pour le même test, Hugues Malonne a annoncé qu’une renégociation était en cours avec DiaSorin, selon le quotidien.

Contacté par Le Soir, M.Malonne n’a pas commenté la situation.

Comme le précise le quotidien, aucune mesure n’a été prise à l’égard du patron de l’AFMPS. Un audit interne fédéral a été lancé, à la demande de Hugues Malonne, afin de faire toute la clarté sur les faits.

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