«Le calendrier de déconfinement peut être balayé» par de nouveaux variants, se préoccupe un maire

© REUTERS / GONZALO FUENTESParis
Paris - Sputnik Afrique, 1920, 01.05.2021
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En estimant que personne ne surveille la quarantaine obligatoire pour ceux ayant pu être exposés aux nouveaux variants du coronavirus, le maire d’une commune de l’Essonne a déclaré que cela pourrait «percuter, balayer» le déconfinement.

Après que les premiers cas du variant indien du coronavirus ont été détectés en France, le maire de la commune de Boussy-Saint-Antoine a insisté sur la nécessité d’introduire un confinement strict pour tous ceux rentrant sur le territoire depuis des zones à risque.

Sur le plateau de la Matinale sur CNews, Romain Colas a salué «la visibilité» que les Français ont depuis les annonces du Président de la République quant au déconfinement, mais a jugé que cette stratégie risquait d’être perturbée.

«[Le déconfinement, ndlr] peut être percuté, balayé par l’introduction ou la circulation de ces variants sur le territoire national. Et donc je ne comprends pas pourquoi le gouvernement […] s’entête à refuser d’organiser un confinement strict et surveillé des ressortissants français ou bien des étrangers».

C’est notamment dans les Bouches-du-Rhône et dans le Lot-et-Garonne qu’ont été détectés les Français infectés par la mutation indienne. Ceux-ci revenaient d’Inde. Tous les cas ne sont pas liés. Selon le ministère de la Santé, les trois personnes se sont isolées immédiatement.

Confiner dans des hôtels?

Alors que d’autres personnes présentes sur le plateau de l’émission lançaient qu’il existait une quarantaine à respecter une fois arrivé dans l’Hexagone, M.Colas a estimé qu’en réalité elle ne pouvait pas être surveillée:

«Il n’y a pas un fonctionnaire mobilisable pour aller assurer les contrôles.»

Il s’est donc demandé pourquoi il n’était pas possible d’organiser le confinement des personnes revenant des zones à risque dans les hôtels qui restent vides autour des aéroports.

Depuis le 24 avril, la France a imposé une quarantaine obligatoire de dix jours pour les voyageurs en provenance d'Argentine, du Brésil, du Chili, de Guyane, d'Afrique du Sud et d'Inde, selon le site de Santé publique France. 

Il est précisé que les contrôles «seront effectués au domicile par la police ou la gendarmerie nationale, accompagnés d'un renforcement des amendes en cas de non-respect de l'isolement». Ce non-respect entraînera une amende de 1.000 euros (et de 1.300 euros en cas de majoration).

Outre la France, certains autres pays européens ont déjà recensé des cas de contamination au variant indien, dont la Belgique et la Suisse. Au total, l’OMS fait part de 17 États concernés.

Vaccins efficaces contre les nouveaux variants?

Alors qu’Olivier Véran a déclaré le 30 avril sur Franceinfo qu’ils «ne connaiss[aient] pas encore l’efficacité des vaccins sur ce variant [indien]», l’Hexagone mise sur la campagne de vaccination pour réussir le déconfinement en quatre étapes.

C’est à partir de ce 1er mai que la vaccination s’est ouverte à toutes les personnes de plus de 55 ans. Elle concernera celles de plus de 50 ans à partir du 15 mai. Le 15 juin, les autorités projettent de commencer à immuniser tous les adultes de plus de 18 ans.

Ce déploiement réussi de la campagne a par ailleurs été salué par Romain Colas, dont la commune fait partie du département de l’Essonne, l’un des plus touchés par l’épidémie. Le taux d’incidence dépassant toujours les 400 cas pour 100.000 habitants, les étapes du déconfinement pourraient y être retardées.

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