La NASA remontée après la chute de débris de la fusée chinoise dans l’océan

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Logo de la NASA - Sputnik Afrique, 1920, 10.05.2021
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Bien que la chute de débris spatiaux sur Terre ne soit pas rare et que des spécialistes chinois et français aient évalué le risque de dommages comme très faible, la NASA critique Pékin pour avoir violé des normes spatiales, et ce alors que les débris de sa fusée sont tombés dans l’océan Indien.

Des débris de la fusée chinoise Long March-5B Y2, pesant environ 20 tonnes, ont terminé leur course dimanche 9 mai dans l'océan Indien, à l'ouest de l'archipel des Maldives. Suite à l’incident, l’agence spatiale américaine a publié un communiqué accusant la Chine de non-respect de certaines normes des activités spatiales.

«Il est clair que la Chine ne parvient pas à satisfaire aux normes de responsabilité concernant ses débris spatiaux», estime le directeur de la NASA, Bill Nelson. «Les nations menant des activités spatiales doivent minimiser les risques (que font courir) aux gens et aux biens sur Terre les rentrées d’objets spatiaux et maximiser la transparence en ce qui concerne ces opérations», ajoute-t-il.

Pékin avait pourtant assuré le 7 mai que la majorité des composants de la fusée seraient brûlés et détruits lors de leur rentrée dans l’atmosphère.

«La probabilité de causer des dommages aux activités aériennes ou aux activités au sol est extrêmement faible», avait alors souligné Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse.

Risque faible de dommages

Des spécialistes du Centre national d’études spatiales (CNES) ont exprimé le même avis, quelques jours avant la chute.

«On a la chance que la géographie soit avec nous. La surface du globe, c'est 70% d'océans, plus 10% de déserts, de savanes. C'est étonnant, mais il n'y a que 3% de la surface du globe qui soit densément peuplée. Il y a une probabilité, il y a un risque non nul, mais cela serait un manque de chance significatif», a indiqué sur Franceinfo Christophe Bonnal, le spécialiste du CNES.

Selon Pierre Omaly, expert en débris spatiaux au sein la même institution, interrogé par Ouest France, l’essentiel est d’«identifier la zone d’impact». Comme la zone était «très large», il était attendu que les débris atterrissent «dans la mer ou l’océan». Selon lui, des chutes sur Terre d’objets spatiaux sont régulièrement observées.

Chute des débris

Long d’environ 30 mètres, l’objet de 20 tonnes, qui est la partie du premier étage de la fusée, se déplaçait à plus de 27.000 km/h, suivant une trajectoire incontrôlée. Selon le Guardian, il est considéré comme l’un des plus importants à revenir sur Terre au cours de ces 30 dernières années.

Il s’agit de la fusée porteuse qui a mis en orbite le premier module de la station spatiale chinoise, Tianhe.

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