L’Ukraine ne recevra pas de systèmes S-300 de la Grèce

Lors d’une conférence de presse à Thessalonique, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a déclaré que son pays n’enverrait pas de systèmes S-300 car il connaît ces dernières semaines des tensions militaires avec la Turquie.

La Grèce refuse de brader sa sécurité pour l’Ukraine. Kyriakos Mitsotakis a annoncé, lors d’une conférence de presse à la 86e Exposition internationale de Thessalonique, que son pays n’enverrait pas de systèmes de missiles anti-aériens de fabrication soviétique à l’Ukraine. Il a justifié ce refus en affirmant que l’aide qu’Athènes apportait à l’Ukraine ne devait pas se faire à ses dépens.

"Une telle question n'en vaut pas la peine. Nous avons dit à plusieurs reprises que le soutien que nous apportons à l'Ukraine ne doit pas se faire au détriment de la défense du pays", a précisément déclaré M.Mitsotakis.

Questionné par un journaliste sur l’envoi de véhicules BMP-1, le Premier ministre grec a assuré que des tractations étaient en cours.

"Les négociations sur notre décision sont en cours. Je ne peux rien ajouter de nouveau à cela, à part ce qui est généralement connu", a-t-il conclu.

Précédemment, la Grèce avait déclaré qu’elle accepterait d’envoyer ces véhicules de combat à condition que ceux-ci soient immédiatement remplacés par des véhicules allemands plus modernes.

Tensions militaires avec la Turquie

Cette position d’Athènes s’explique par les récentes tensions avec la Turquie. Le 23 août dernier, le ministère turc de la Défense a accusé Athènes d’avoir déployé des systèmes de défense aérienne S-300 afin de harceler des avions turcs en mer Égée.

Le 6 septembre, le Président turc Recep Tayyip Erdogan avait menacé la Grèce en déclarant que la Turquie pouvait intervenir soudainement pendant la nuit. La diplomatie grecque avait alors répondu en qualifiant ces menaces d’inacceptables.