La crise ukrainienne signe "l’échec des institutions" internationales de sécurité, selon Erdogan

© Sputnik . Ramil Sitdikov  / Accéder à la base multimédiaPrésident turc Recep Tayyip Erdogan
Président turc Recep Tayyip Erdogan  - Sputnik Afrique, 1920, 05.11.2022
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La difficulté à trouver un terrain d’entente pour sortir de la crise ukrainienne est un symptôme de l’impuissance des institutions internationales, a déclaré Recep Tayyip Erdogan. Le Président turc critique notamment le fonctionnement du Conseil de sécurité de l'Onu.
Les instances internationales de sécurité sont mises à mal par la crise en Ukraine, à en croire Recep Tayyip Erdogan. Le chef d’État turc a déploré l’inefficacité de ces structures, critiquant particulièrement le Conseil de sécurité de l'Onu et l’influence de ses cinq membres permanents, lors d’un forum politique à Istanbul.
"La crise russo-ukrainienne a montré l'échec des institutions. Ce qui s’est passé confirme la justesse de notre affirmation, selon laquelle ‘le monde ne se résume pas à cinq pays’ [les membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, ndlr]. Des voix dans le monde remettent en question la relation entre politique et économie, entre politique et sécurité", a ainsi déclaré Erdogan.
Le dirigeant turc avait déjà fustigé par le passé le rôle alloué aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité, affirmant même que les autres membres élus n’avaient "aucune influence", fin 2019.

Pour une réforme de l’Onu?

Recep Tayyip Erdogan n’est pas le seul à avoir récemment émis des réserves sur le fonctionnement de l’Onu. Vladimir Poutine avait ainsi appelé à réformer l’institution fin octobre, pour qu’elle reflète "davantage la diversité des régions du monde", insistant sur l’importance de l’Afrique, de l’Asie ou de l’Amérique latine dans les années à venir.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (Russie, États-Unis, Chine, Grande-Bretagne, France) disposent d'un droit de veto, permettant de bloquer n’importe quelle résolution, quelle que soit l’opinion majoritaire au Conseil.
Un état de fait qui privilégie les intérêts de l’Occident, lequel garde ainsi la haute main sur les Nations unies, comme l’expliquait récemment à Sputnik Alfred de Zayas, ancien expert suisse de l’organisation.
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