Freiner l’importation: le Sénégal envisage de produire du blé

© Sputnik . Ivan Rodionov / Accéder à la base multimédiaCéréales
Céréales - Sputnik Afrique, 1920, 09.04.2023
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Très dépendant de l’importation en matière de céréales, le Sénégal explore des pistes pour mettre en place la culture du blé sur son territoire.
Dans un contexte céréalier tendu, le Sénégal ne veut plus dépendre des importations. Le pays, surtout connu pour sa culture des arachides dont il est l’un des premiers producteurs mondiaux, veut désormais se lancer dans le blé.
Une décision annoncée par le ministre de l’Agriculture Aly Ndiaye, qui pense que certaines variétés de blé pourraient bien s’acclimater, au point de donner des rendements supérieurs à ceux de certains autres pays du continent.
" Nous pensons commencer avec 1.000 hectares, mais des partenaires privés nous demandent de démarrer la production avec 5.000 hectares. Nous allons accompagner ces réalisations […] L’évolution des cultures est prometteuse et j’ai le sentiment, en attendant peut-être que les tests nous le prouvent, que nous aurons des rendements de loin supérieurs à ceux de nos partenaires égyptiens", a ainsi déclaré le ministre.
Des expérimentations sont d’ores et déjà menées dans le nord du pays, sur cinq sites d’un hectare chacun. Les spécialistes ont mis au ban d’essai trois variétés de blé tendre et une de blé dur, pour savoir laquelle serait la plus profitable.
Le Sénégal est un gros importateur de céréales, qu’il fait venir principalement de Russie et de France. Les besoins ne cessent d’ailleurs de grossir, puisque les importations avaient augmenté de 9% en 2021, pour atteindre 754.000 tonnes selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

L’Afrique et les céréales

D’autres pays du continent ont entrepris des réformes agraires pour renforcer leur production agricole. L’Éthiopie est ainsi devenue récemment exportatrice de blé, grâce à de nouvelles stratégies de cultures en grappes et aux investissements dans l’irrigation.
Même refrain pour le Zimbabwe, qui a connu d’excellentes récoltes céréalières en 2022, après des années de vaches maigres. Des rendements exceptionnels qui ont permis au pays d’assurer sa sécurité alimentaire et de redevenir également exportateur.
Plus au nord, les pays du Maghreb font quant à eux face à une sécheresse exceptionnelle, qui oblige à mettre en place de nouvelles stratégies agricoles. Le Maroc est par exemple en train de mettre à l’épreuve de nouvelles variétés de blés, plus résistantes à la chaleur.
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