Le roi de la fraude: un Algérien détourne plus de 40.000 euros de prestations sociales en France

© Photo Domaine public / Peter Linke / 500 EuroDes billets de 500 euros
Des billets de 500 euros - Sputnik Afrique, 1920, 15.04.2023
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Un ressortissant algérien est soupçonné d’avoir siphonné les comptes des services sociaux tricolores à hauteur de plus de 40.000 euros. La France se débat avec ce genre de cas de fraude depuis plusieurs années.
La fraude sociale est en passe de devenir un sport des plus prisés en France. Un ressortissant algérien de 44 ans a ainsi extorqué plus de 40.000 euros au total à plusieurs organismes, comme l’Assurance Maladie, Pôle emploi ou la Caisse d'allocations familiales, rapporte France Bleu.
Ce père de famille s’est fait coincer lors d’une convocation pour présenter ses papiers d’identité, à la Caisse primaire d'assurance maladie du Puy-de-Dôme. Il a alors présenté des photocopies d’un document italien, ce qui a éveillé l’attention des agents. Après vérification, ces documents se sont révélés être des faux.
La police aux frontières a donc procédé à l’interpellation du quadragénaire. Des recherches ont permis de récupérer 4.000 euros sur son compte, soit 10% des sommes détournées. L’homme sera présenté à un officier de police judiciaire en janvier prochain. Il est pour l’heure assigné à résidence.

Fléau de la fraude sociale

Les incidents de ce type se multiplient en France, où la fraude sociale est devenue un problème majeur. En 2020, le magistrat Charles Prats avait ainsi affirmé que ces malversations faisaient perdre chaque année 50 milliards d’euros à l’État. Un chiffre cependant contesté par la Cour des comptes.
Le secteur de la santé est particulièrement touché par ces fraudes. En 2020, 2,6 millions de cartes vitales en trop circulaient en France 2,6 millions de cartes vitales en trop par rapport au nombre réel d’assurés, avait estimé la directrice de la Sécurité sociale, Mathilde Lignot-Leloup.
Les fraudes concernent également les allocations chômage. La pandémie et la généralisation du chômage partiel n’ont d’ailleurs pas aidé dans ce domaine. En 2020 et 2021, les escroqueries au chômage partiel avaient ainsi explosé, donnant du fil à retordre à l'Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI). Cette seule catégorie de malversations constituerait une perte nette pour le budget de l’État estimée à 225 millions d’euros.
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