L'un des derniers suspects du génocide rwandais arrêté en Afrique du Sud

CC BY 2.0 / Scott Chacon / Genocide Memorial
Genocide Memorial - Sputnik Afrique, 1920, 25.05.2023
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Fulgence Kayishema, un des derniers suspects du génocide perpétré en 1994 au Rwanda, a été arrêté dans la province du Cap-Occidental, au sud-ouest de l’Afrique du Sud, ont annoncé jeudi des médias locaux en citant un communiqué des Nations Unies.
"Kayishema a été capturé mercredi lors d'une opération conjointe entre les autorités sud-africaines et une équipe de l'ONU chargée de retrouver les derniers fugitifs", a indiqué le procureur en chef du Mécanisme international chargé d'achever les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Serge Brammertz.
En fuite depuis 2001, Kayishema aurait orchestré, le 15 avril 1994, le meurtre d'environ 2 000 réfugiés tutsis, y compris des femmes et des enfants, à l'intérieur d'une église située dans la commune de Kivumu (76 km de Kigali), pendant le génocide pérpetré contre les Tutsi.
Selon M. Brammertz, l’arrestation de cet individu, resté en cavale depuis plus de 20 ans, garantit qu'il sera enfin traduit en justice pour ses crimes présumés.
"Le génocide est le crime le plus grave connu de l'humanité. La communauté internationale s'est engagée à faire en sorte que ses auteurs soient poursuivis et punis. Cette arrestation est une démonstration tangible que cet engagement ne faiblit pas et que justice sera rendue, peu importe le temps qu'il faudra", a-t-il ajouté.
Selon l’acte d’accusation du TPIR, Kayishema aurait "directement participé à la planification et à l'exécution de ce massacre (…) notamment en se procurant et en distribuant de l'essence pour incendier l'église avec les réfugiés à l'intérieur". "Lorsque cela a échoué, le mis en cause et d'autres individus ont utilisé un bulldozer pour que l'église s'effondre, tuant tous les réfugiés à l'intérieur", précise-t-on.
Le génocide rwandais s'est produit entre le 7 avril et le 15 juillet 1994 pendant la guerre civile rwandaise. Au cours de cette période, des membres de l'ethnie minoritaire tutsie ont été tués par des milices armées hutu. Selon certaines estimations, plus de 500.000 personnes ont été tuées lors de cette période.
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