Le Mali déplore un manque de livraisons d’engrais russes

© AP Photo / Rebecca BlackwellIn this Monday, April 30, 2012 photo, a girl follows a village path through a landscape dotted with thorny scrub brush, in the Matam region of northeastern Senegal.
In this Monday, April 30, 2012 photo, a girl follows a village path through a landscape dotted with thorny scrub brush, in the Matam region of northeastern Senegal.  - Sputnik Afrique, 1920, 27.05.2023
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Face au manque d’engrais lié à la crise ukrainienne, Bamako compte sur les livraisons russes. Ce, alors que Moscou continue de dénoncer le fait que malgré l’initiative de la mer Noire, ce sont "les pays rassasiés" qui restent les principaux destinataires des produits agricoles.
Bamako souffre d’un considérable manque d'engrais, a déploré auprès de Sputnik l’ambassadeur du Mali aux États-Unis.
"Nous espérons que cette année, la Russie aura l'occasion de fournir suffisamment d'engrais à nos agriculteurs, dont nous avons un besoin urgent", a indiqué Sekou Berthé.
Selon le diplomate, son pays est confronté à ces problèmes suite au conflit ukrainien.

Les "pays rassasiés" s’enrichissent

La partie russe a de multiples fois signalé sa disposition à livrer aux pays dans le besoin des produits gratuitement. Mi-mai, Vladimir Poutine a réitéré cette volonté de Moscou auprès de son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa.
L’accord céréalier a été prorogé de deux mois supplémentaires, mais la Russie remettra en question sa viabilité si ses principales conditions ne sont pas respectées. Surtout, elle dénonce le non-respect du mémorandum signé avec l’Onu censé réglementer les exportations agricoles russes, qui ne sont pas directement visées par les sanctions, mais qui en souffrent de manière indirecte.
Selon le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Verchinine, le mémorandum "a irrévocablement discrédité son sens humanitaire". Les produits agricoles sont principalement expédiés vers "les pays les plus riches et rassasiés".
Ainsi, sur 30,3 millions tonnes de céréales envoyées, "la part du lion des produits, à savoir 80%" s'est retrouvée dans les mains des pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire supérieur, y compris l'UE (près de 40%). Parallèlement, "les pays nécessiteux (Éthiopie, Yémen, Afghanistan, Soudan et Somalie) n'ont reçu que 722.000 tonnes, soit 2,5% du fret", a-t-il fait savoir.
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