L’Égypte revoit sa politique de visas pour les Soudanais sur fond de guerre

© Sputnik . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédiaLe drapeau égyptien hissé sur un bâtiment au Caire (archive photo)
Le drapeau égyptien hissé sur un bâtiment au Caire (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 11.06.2023
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L’Égypte a changé ses conditions d’octroi de visas pour les ressortissants soudanais, alors que les combats poussent des réfugiés à quitter ce pays.
Le conflit au Soudan a des répercussions sur le voisin égyptien. Le Caire a en effet décidé d’introduire un nouveau système de visas pour les Soudanais. Ces derniers devront désormais obtenir un visa avant de passer la frontière, y compris les femmes, les enfants et les personnes âgées qui étaient jusque-là exemptées, a annoncé le ministère égyptien des Affaires étrangères.
Une décision qui vise à réduire les "activités illégales" et non à "empêcher ou limiter" l'entrée de ressortissants soudanais, a souligné le ministère dans un communiqué. L’État veut mieux encadrer "l’entrée du peuple soudanais frère en Égypte après plus de 50 jours de crise", concluent les autorités.

Des milliers de réfugiés

Le conflit soudanais qui oppose actuellement l’armée aux Forces de soutien rapide (FSR) a déjà fait des centaines de milliers de déplacés. L’Égypte voisine est l’un des premiers pays d’exil.
"L’Égypte a accueilli plus de 200.000 citoyens soudanais depuis le début de la crise... s'ajoutant aux quelque cinq millions de citoyens soudanais qui étaient déjà présents", précise ainsi le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué.
Le Tchad a pour sa part accueilli 90.000 réfugiés soudanais, alors que le Soudan du Sud a ouvert ses portes à 70.000 personnes fuyant la guerre. Au total, 476.000 réfugiés ont fui vers des pays voisins, alors que le nombre de déplacés en comptabilisant les flux intérieurs se monte à 1,9 million de personne, précisait récemment l’Onu.
Le conflit au Soudan se cristallise dans l’opposition de deux hommes forts: le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, et son numéro deux, Mohamed Hamdane Daglo, qui dirige les Forces de soutien rapide (FSR). Des personnalités comme le Président des Comores Azali Assoumani ont appelé le continent à se mobiliser pour trouver une solution africaine au problème, sans ingérence extérieure.
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