"L'Afrique ne peut pas rester à l'écart": l’ambassadeur guinéen sur la mission africaine de la paix

© Sputnik . Nina ZotinaNiankoye Haba, l’ambassadeur guinéen à Moscou
Niankoye Haba, l’ambassadeur guinéen à Moscou - Sputnik Afrique, 1920, 16.06.2023
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L’Afrique ne pouvait pas rester sans réagir, vu que le conflit en Ukraine touche "d'une manière ou d'une autre" le monde entier, avance auprès de Sputnik Afrique l’ambassadeur guinéen à Moscou. Sept représentants africains sont attendus en Ukraine et en Russie pour exposer "le point de vue d'un pays africain" sur le règlement du conflit.
À la veille de l’arrivée de la mission de paix africaine, l’ambassadeur de Guinée à Moscou, détaille auprès de Sputnik Afrique les raisons qui poussent les leaders africains à réagir.
"Tout ce qui tourne autour de ce conflit fait que tout le monde entier est impacté d'une manière ou d'une autre. Et l'Afrique ne peut pas rester à l'écart", a expliqué Niankoye Haba le 15 juin en marge du Forum international économique de Saint-Pétersbourg (SPIEF).
L’un de ses objectifs est d’"exprimer le point de vue d'un pays africain".
La délégation est attendue ce 16 juin à Kiev et le 17 juin à Saint-Pétersbourg.
"Personne ne souhaite la guerre. Il est vrai que l'intérêt de chaque pays doit aussi être respecté", avance le diplomate guinéen, espérant que les "représentants africains qui viennent pourront convaincre les deux parties à désamorcer la situation", a ajouté le diplomate.

Composition de la mission

Quatre chefs d’État et trois hauts fonctionnaires africains doivent entamer des pourparlers avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, puis son homologue russe, Vladimir Poutine. La mission est composée du Président sud-africain Cyril Ramaphosa, du chef de l’État sénégalais Macky Sall, du Président zambien Hakainde Hichilema. La présence d’Azali Assoumani, Président comorien, actuellement à la tête de l’Union africaine, est également confirmée.
En revanche, l’Ougandais Yoweri Museveni, testé positif au Covid-19, a choisi un ancien Premier ministre comme envoyé spécial. L’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi sera remplacé par son Premier ministre. Le Président de la République du Congo Denis Sassou-Nguesso sera représenté par son directeur de cabinet.
"D'après notre propre expérience, c'est en période d'escalade de conflit que la recherche de la paix doit être également accélérée […]. La force de cette mission est que les dirigeants africains s'engageront avec les deux parties", a déclaré Cyril Ramaphosa, qui est arrivé le 15 juin en Pologne, selon le communiqué de la présidence sud-africaine.
Les membres de la médiation prendront le train depuis la Pologne pour arriver à Kiev. Ensuite la délégation reviendra en Pologne et s’envolera pour Saint-Pétersbourg par deux avions d’État sénégalais et zambien, selon Jean-Yves Ollivier, dont la Fondation Brazzaville a été l’organisatrice du projet.
Il s’agit d’une "initiative importante appuyée par une bonne volonté d’un nombre de pays importants", a réagi le 15 juin le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres.
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