Ces raisons pour lesquelles Moscou est vu comme un bon médiateur du conflit au Soudan

La Russie pourrait réellement contribuer au règlement du conflit au pays, estime un expert soudanais auprès de Sputnik. Pour cause, Moscou entretient des relations de longue date avec Khartoum et avec d’autres parties du conflit. Membre du Conseil de Sécurité de l’Onu, la Russie peut aussi influencer l’adoption de décisions internationales.

Alors que Moscou se déclare prêt à aider le Soudan à surmonter sa crise, un expert militaire du pays a livré dans une interview à Sputnik les raisons pour lesquelles la Russie est considérée comme un médiateur efficace dans le règlement du conflit.

"Le Soudan a des relations de partenariat de longue date avec la Russie. De ce fait et grâce aux liens horizontaux et verticaux que Moscou maintient avec toutes les parties impliquées dans le conflit, il sera capable de les mettre à table de négociations", a estimé Amin Ismail suite à la rencontre de la délégation du Conseil souverain de transition de Soudan avec la diplomatie russe, le 29 juin à Moscou.

De plus, la Russie est un membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, elle est donc en mesure d’influencer l’adoption de résolutions qui concernent le Soudan, a-t-il ajouté.

Enfin, la Russie entretient des contacts avec l’ensemble des pays voisins impliqués dans le conflit. De ce fait, Moscou est vu comme un médiateur régional et international exemplaire qui serait bien accueilli par toutes les parties, poursuit l’analyste.

Cependant, on observe une certaine concurrence entre quelques pays, dont les États-Unis et la Russie, dans leurs approches du règlement du conflit, "Khartoum considère la Russie comme un pays fraternel qui peut ramener la paix sur la terre soudanaise", conclut-il.

Entretien russo-soudanais à Moscou

Le 29 juin, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé que Moscou suit avec préoccupation la situation au Soudan et elle est prête à contribuer au règlement du conflit.

Au lendemain de cette déclaration, le vice-président du Conseil souverain soudanais a indiqué que son pays comptait sur le soutien de la Russie dans cette question et sollicitait son aide humanitaire, économique et stratégique.