La Bourse russe atteint des sommets plus vus depuis le début du conflit

© Sputnik . Alexei Kudenko  / Accéder à la base multimédiaBourse financière de Moscou
Bourse financière de Moscou - Sputnik Afrique, 1920, 30.07.2023
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La Bourse de Moscou affiche des résultats encourageants, au point de revenir à des niveaux entrevus avant le conflit en Ukraine. La baisse du rouble et la hausse du prix du pétrole expliquent en partie ces performances.
Retour vers les sommets. Le MOEX, principal indice boursier russe, continue son redressement et a passé la barre des 3008 points ce 28 juillet. Un niveau plus côtoyé depuis le début du conflit en Ukraine, il y a 17 mois.
La remontée est spectaculaire, puisque l’indice a augmenté de 40% depuis le début de l’année, après avoir pris l’eau durant l’automne. La reprise est notamment due à la baisse du rouble, ainsi qu’à la politique de dividendes du secteur entrepreneurial, explique le quotidien économique russe Kommersant.

Le pétrole très en forme

Autre explication de ce rallye boursier: la hausse des prix du pétrole. Les entreprises d’hydrocarbures russes performent en effet au sein du MOEX. Les actions de Gazprom, Lukoil ou Rosneft affichaient une croissance solide lors de la dernière clôture à la Bourse de Moscou. Les cours du pétrole continuent en effet leur hausse et soutiennent les indices russes. Le baril de Brent ainsi a dépassé les 84 dollars ce 28 juillet, un plus haut depuis trois mois.
Plusieurs producteurs d’or noir ont adopté une position agressive pour faire monter les cours ces dernières semaines, à commencer par l’Arabie saoudite. Riyad a ainsi décidé de baisser sa production d’un million de barils par jour en juillet, pour faire pression sur les cours. Moscou et Alger ont eu la même démarche.
Le petit jeu saoudien a d’ailleurs provoqué la colère de l’autre côté de l’Atlantique. En octobre, Joe Biden avait déjà averti Riyad qu’une baisse de la production aurait des "conséquences". Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a pour sa part menacé les États-Unis d'une crise économique "majeure" s’ils ripostaient.
L’Europe qui s’est privée des apports russes semble une fois de plus le dindon de la farce, permettant à Riyad d’actionner ce levier sur les prix, comme le rapportait récemment Bloomberg.
Cette baisse de la production, conjuguée à la demande asiatique, pourrait bien continuer à porter le pétrole vers les sommets en fin d’année. Certains analystes voient désormais le baril passer la barre de 100 dollars au second semestre 2023.
"Nous pensons que nous terminerons 2023 avec des stocks au plus bas depuis 8 à 10 ans, et ces niveaux de stocks suggèrent un prix du pétrole significativement plus élevé qu’à la mi-juillet. Nous sommes dans un marché haussier pluriannuel pour le pétrole", explique ainsi à la RTBF Eric Nuttall, gestionnaire de fonds chez Ninepoint Partners.
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