Elon Musk s’attaque à un homme politique sud-africain pour un chant de l’époque d’apartheid

Le milliardaire américain d’origine sud-africaine Elon Musk a qualifié d’appel "au génocide des Blancs" l’interprétation d’un chant de l’époque de la lutte contre l’apartheid par le chef d’un parti d’opposition sud-africain. Mais depuis 2022, ce chant n’est pas considéré comme incitant à la haine en Afrique du Sud.

L’entrepreneur américain Elon Musk, né en Afrique du Sud, a condamné Julius Malema, fondateur et chef du parti sud-africain Combattants pour la liberté économique (EFF) d’avoir fait un appel au génocide des Blancs. Il a ainsi réagi à l’interprétation par l’homme politique du chant "Dubul’ Ibhunu" ("Tirez sur le Boer" en zoulou) apparu durant la lutte contre le régime d’apartheid.

"Ils poussent ouvertement au génocide des Blancs en Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa, pourquoi ne dites-vous rien?", a-t-il déclaré dans un tweet, s’adressant au Président sud-africain deux jours après le rassemblement.

They are openly pushing for genocide of white people in South Africa. @CyrilRamaphosa, why do you say nothing?

— Elon Musk (@elonmusk) July 31, 2023

Une vidéo de M.Malema chantant "Dubul’ Ibhunu" au stade FNB à Johannesburg le 29 juillet, pendant la célébration du 10e anniversaire de son parti, est devenue virale sur les réseaux sociaux.

L’acte de M.Malema a également provoqué l’indignation du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, selon Afriquinfos.

Chant controversé

En 2022, une Cour de Johannesburg avait statué que le chant en question n’incitait pas ni à la violence et ni à la haine. Cependant, un procès en appel devrait se tenir, à partir de septembre, selon les médias sud-africains.

En afrikaans, le terme "boer" se réfère généralement à la population blanche sud-africaine de langue afrikaans, mais peut aussi signifier "paysan". Il n'existe pas de consensus au sein de la société sud-africaine quant à savoir qui est visé par ce chant: les fermiers blancs, la population Afrikaner, les Sud-africains blancs en général ou même les forces de police et l'armée du temps de l'apartheid.

De nombreux descendants des immigrants blancs en Afrique du Sud continuent de croire que ce chant a un caractère discriminatoire et porte atteinte à la dignité des afrikaners. Aujourd’hui, le nombre de ces derniers en Afrique du Sud se comptabilise à 1,5 million de personnes, selon les médias.