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Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Hommes d’affaires camerounais: la décision de ne pas reconduire l’accord céréalier est logique

Hommes d’affaires camerounais: la décision de ne pas reconduire l’accord céréalier est logique
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Dans cette édition de L’Afrique en marche, Jacques Bassama et Guillaume Mbog, entrepreneurs du Cameroun, se penchent sur les raisons de la suspension de l’accord céréalier, dont les clauses essentielles n’étaient pas respectées. De plus, ils estiment que l'Afrique a la capacité d'assurer sa propre sécurité alimentaire.
"Il est logique que les autorités russes prennent la décision de ne pas reconduire l’accord céréalier de la mer Noire, du moment où les céréales ukrainiennes étaient destinées aux pays africains et du Sud en général et que ces derniers ne les ont jamais vues arrivées", affirme à Radio Sputnik Afrique Jacques Bassama, homme d’affaires camerounais spécialisé dans le négoce du cacao. Il souligne que "la Russie est tout à fait dans son droit de le faire étant donné que les autres parties concernées par l’accord n’ont pas tenu leurs engagements".
Dans le même sens, M.Bassama note que la situation actuelle amène les pays africains à essayer de développer des produits locaux de substitution aux céréales importées de l’étranger. Ce serait le cas au Cameroun où "l'impact de la crise n'a pas été vraiment ressenti parce que la farine de blé a été remplacée par la farine de manioc et de maïs pour la fabrication de pain".

Par ailleurs, selon Jacques Bassama, la situation actuelle a fait que "le marché des engrais est perturbé, provoquant la flambée des prix. Mais, nous espérons qu’avec la nouvelle donne, imposée par les promesses du Président Poutine de livrer, s’il le faut, gratuitement des engrais aux pays nécessiteux, tout va revenir à la normale. Mais il faut là aussi encourager la production locale d’engrais parce que nous avons de la matière première".

De son côté, Guillaume Mbog, agriculteur camerounais spécialisé dans la production de cacao, estime que pour résoudre le problème du manque d’infrastructures, le privé doit coopérer avec les institutions publiques dans le cadre de partenariats public/privé.

"Le privé peut commander ou acheter des machines, mais comme cela va impliquer la mise sur pied de programmes de formation de planteurs pour l’optimisation de ces machines et leur entretien, il est nécessaire que le ministère de la Formation professionnelle mette en place les moyens matériels et humains à ce but", juge-t-il.

Pour ce qui est de la production et du raffinage du cacao, les invités de L’Afrique en marche estiment qu’il faut se doter d’une ferme et activer la volonté politique pour protéger les agriculteurs, améliorer leurs produits et imposer un prix convenable. Selon eux, les pays africains pourraient mettre en place des usines de raffinage dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant avec des États comme la Russie et la Chine.

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