L'Algérie prône un fonds africain de lutte contre le terrorisme

© Photo Sputnik via le Ministère Algérien de la Défense NationaleLe général-major Saïd Chengriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) algérienne
Le général-major Saïd Chengriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) algérienne - Sputnik Afrique, 1920, 15.08.2023
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Alger a lancé l’idée d’un fonds africain contre le terrorisme, selon les annonces du chef d’état-major algérien faites ce 15 août à Moscou. Le pays compte aussi mettre la main au portefeuille pour soutenir le développement d’autres pays en Afrique à la hauteur d’un milliard de dollars, d’après Saïd Chengriha.
L’Algérie a proposé de créer un fonds africain de lutte contre le terrorisme, a annoncé Saïd Chengriha, chef d'état-major de l'Armée algérienne, lors de la conférence de Moscou sur la sécurité. Alger souhaite qu’une feuille de route soit élaborée en ce sens.
"Le Président algérien a proposé, dans le cadre de l'Organisation de l'unité africaine, d'élaborer une feuille de route pour lutter contre l'extrémisme sur le continent, ainsi que de créer un fonds africain de lutte contre le terrorisme et de constituer une liste de personnes qui s'opposent à l'extrémisme en Afrique", a ainsi déclaré le chef d'état-major.
L’Afrique est confronté à divers problèmes sécuritaires, certains d’entre eux liés à la compétition entre puissances mondiales pour les ressources naturelles du continent, a encore souligné le responsable.

Chèque d’un milliard de dollars

L’Algérie compte par ailleurs mettre la main à la poche pour aider le développement de pays africains, a souligné Saïd Chengriha. Une enveloppe d’un milliard de dollars va ainsi être débloquée, pour investir dans des projets panafricains.
"L'Algérie investira 1 milliard de dollars pour créer un fonds pour soutenir les peuples du continent, investir dans des projets de développement conjoints avec des pays africains dans le cadre d'un plan de mobilisation panafricain à grande échelle jusqu'en 2063", a ainsi expliqué le responsable.
Le développement doit se faire "sans ingérence extérieure et tentatives artificielles de déstabilisation" a encore ajouté Saïd Chengriha.
En février, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune avait déjà annoncé qu’un milliard de dollars seraient injectés dans l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (ALDEC). Un organisme visant à mettre en œuvre la politique algérienne de coopération en Afrique, dans des domaines tels que l’économie, la science ou la culture.
Fin juin, le dirigeant avait également réaffirmé le rôle politique de l’Algérie sur le continent, qui a toujours été "une citadelle de paix et de sécurité" depuis son indépendance, sans constituer une source de menace ou d'agression pour quiconque.
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