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Libye: la normalisation avec Israël "un mauvais calcul qui ne tient pas compte de la population"?

Libye: la normalisation avec Israël «un mauvais calcul qui ne tient pas compte de la population»?
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Lors d’un entretien pour L’Afrique en marche, Yahia Zoubir, chercheur senior non résident au Middle East Council of International Affaires, à Doha, estime que tout rapprochement entre le gouvernement libyen et Israël "est un très mauvais calcul qui n’aura aucun impact positif sur la situation interne du pays".
Le Premier ministre du gouvernement libyen basé à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, a dernièrement limogé sa ministre des Affaires étrangères Najla al-Mangoush pour avoir rencontré récemment son homologue israélien en Italie. Des analystes estiment que M.Dbeibah était forcément au courant, étant donné que tout rapprochement avec l’État hébreu est strictement prohibé, y compris par les lois du pays.

"Le moins que l'on puisse dire est que cette rencontre est un geste extrêmement surprenant de la part du gouvernement de l’ouest du pays, étant donné que toute normalisation avec Israël est même lourdement punie par la loi libyenne de 1958", affirme à Radio Sputnik Afrique Yahia Zoubir, chercheur sénior non résident au Middle East Council of International Affaires, à Doha. Et de souligner: "Il est impensable de dire qu’Abdelhamid Dbeibah n’était au courant de cette rencontre, dont on ne connaît toujours pas les tenants et les aboutissants". Néanmoins, rappelle-t-il, "il y a déjà eu des contacts informels entre l’un des fils d’un haut dignitaire libyen et des membres du Mossad ou de hauts fonctionnaires israéliens. À ce moment-là, on avait suggéré que c'étaient les Émirats arabes qui incitaient la Libye à normaliser ses relations avec Israël, mais l’affaire s’est rapidement estompée".

Des informations ont circulé sur cette rencontre, alléguant qu’il s’agirait probablement d'un accord entre le commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL), le maréchal Khalifa Haftar, et Abdelhamid Dbeibah, pour se partager le pouvoir sans obligation de passer par des élections -ni présidentielles ni législatives-, tout en cherchant l’appui des États-Unis en contrepartie d’une normalisation des relations avec Israël.
"Je pense que c'est un mauvais calcul parce qu’ils n'ont pas tenu compte de l’avis de la population libyenne, qui a déjà souffert du colonialisme et soutenu pendant longtemps le nationalisme arabe et a bien sûr à cœur la cause palestinienne. Par ailleurs, il est très difficile de voir en quoi Israël pourrait aider une partie ou l'autre. Déjà qu'il y a plusieurs forces étrangères présentes en Libye et c'est ce qui est probablement le frein à une solution politique pacifique et mutuellement acceptée".
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