Fustigé pour l’ovation d’un ex-SS, le Canada abrite des monuments glorifiant le nazisme

Ayant provoquée une indignation générale, l’ovation d’un ex-nazi au parlement canadien a fait rappeler la présence sur le territoire du pays (qui combattait avec ses alliés contre l’Allemagne nazie) de plusieurs monuments commémorant la 14e division SS et un collaborateur ukrainien de la Wehrmacht, vénéré en Ukraine comme un héros national.

Au cœur du scandale suscité par l’ovation d’un ancien nazi au sein du parlement le 22 septembre, le Canada a été précédemment épinglé pour abriter des monuments en l’honneur de collaborateurs ukrainiens de nazis, écrit Toronto Sun.

Une statue géante commémorant ceux qui ont servi la 14e division SS ou la division "Galicie" pendant la Seconde guerre mondiale a été érigée dans la ville d’Oakville dans les années 1980, selon des médias canadiens. Elle se trouve à l’intérieur du cimetière ukrainien St.Volodymyr dans la ville d’Oakville, entre les drapeaux canadien et ukrainien.

En juin 2020, la présence d’un tel monument a soulevé la polémique dans ce pays d’Amérique du Nord. À l’époque, la police locale a engagé une enquête pour crime de haine suite à un acte de vandalisme de la statue qui avait été taguée de graffiti. Après un tollé, la police est toutefois revenue sur sa décision.

Il existe au moins deux autres statues au Canada commémorant les Ukrainiens qui ont combattu aux côtés de l’armée nazie. À Edmonton, il y a une statue -partiellement financée par les contribuables- de Roman Choukhevitch, un collaborateur nazi. Une deuxième dédiée à la 14e Division SS se trouve dans un cimetière d'Edmonton.

Hourra à un nazi

Le 22 septembre, Yaroslav Hunka, un vétéran canado-ukrainien, présenté comme "un héros ayant lutté pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes" a été applaudi par les parlementaires à la Chambre des communes canadiennes.

Pourtant, il s'agit d’un ancien combattant nazi ukrainien qui s’est battu aux côtés des Allemands au sein de la fameuse 14e division SS "Galicie". Celle-ci avait commis divers massacres contre des Juifs, des Polonais, des Tchèques, des Slovaques et des partisans soviétiques.

Cette invitation du parlement canadien n’a pas tardé à susciter une vague d’indignation de la part de plusieurs associations juives. Moscou a pour sa part condamné un "laisser-aller révoltant".

La responsabilité de l'invitation du nationaliste ukrainien au parlement a été revendiquée par le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, qui a déclaré que "des informations supplémentaires qui lui ont fait regretter la décision" ont été portées à sa connaissance "plus tard". Deux jours après le scandale, M.Rota a annoncé sa démission.