Évasion spectaculaire à Conkary: l’ancien Président Moussa Dadis Camara en cavale

CC BY-SA 4.0 / Alpha hmd / Conakry
Conakry - Sputnik Afrique, 1920, 04.11.2023
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Des coups de feu ont résonné dans les rues de Conkary ce 4 novembre, alors que l’ancien dirigeant guinéen Moussa Dadis Camara et plusieurs complices ont été sortis de prison par un commando armé. Un des fugitifs a été repris.
La grande évasion. La stupeur s’est abattue sur la capitale guinéenne ce 4 novembre, suite à l’évasion de Moussa Dadis Camara, exfiltré de la maison centrale de Conkary par un commando armé. Des tirs ont été entendus entre 5h et 6h du matin, au niveau du Pont 8 novembre, rapporte un témoin sur place à Spuntik.
Claude Pivi, ancien ministre en charge de la sécurité présidentielle s’est aussi évadé, de même que le colonel Blaise Goumou, a déclaré à la radio FIM FM le ministre guinéen de la Justice, Charles Wright. Le colonel Moussa Tiégboro Camara a quant à lui été rattrapé dans la commune de Matoto après une courte fuite. Les avocats de certains évadés ont pour leur part évoqué la piste d’un enlèvement.
"Le procureur général m'a confirmé que mon client avait été sorti de prison par des hommes lourdement armés. Je continue de penser qu'il a été enlevé. Il a confiance en la justice de son pays, c'est pourquoi il ne va jamais tenter de s'évader. Sa vie est en danger", a ainsi affirmé à l’AFP Jocamey Haba, avocat de Moussa Dadis Camara.
Le centre-ville de Conkary et le quartier de Kaloum ont été bouclés suite à ces événements.

Procès du 28 septembre

Moussa Dadis Camara avait pris le pouvoir en 2008, après un coup de force consécutif à la mort de l’ancien Président Lansana Conté, resté aux manettes pendant 24 ans. Blessé par balles fin 2009, il avait ensuite pris l’exil, avant de retourner en Guinée en 2021.
Il avait alors été arrêté pour sa responsabilité dans les massacres du 28 septembre 2009. Ce jour-là, l’armée guinéenne avait tiré sur des manifestants rassemblés dans l’enceinte du plus grand stade de Conkary. Une tragédie qui avait couté la vie à 156 personnes selon l’Onu, 57 selon les autorités de l’époque.
Claude Pivi et Blaise Goumou ont aussi été traduits en justice pour leur implication dans les massacres du 28 septembre. Les procès s’étaient ouverts fin 2022, treize ans après les faits.
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