Ces pays africains restent dépendants du charbon, selon le FMI

© Sputnik . Alexander KryazhevCharbon
Charbon - Sputnik Afrique, 1920, 06.11.2023
S'abonner
Plusieurs économies émergentes peinent à sortir du charbon, constate le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur la stabilité financière dans le monde. La Côte d'Ivoire, l’Éthiopie, le Kenya, le Mozambique et la Tanzanie augmentent même leurs capacités de production de charbon.
La Côte d'Ivoire, l’Éthiopie, le Kenya, le Mozambique et la Tanzanie figurent parmi les pays qui voient accroître les capacités de leurs centrales à charbon et ont de gros projets liés à cette source d’énergie fossile, a annoncé le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport sur la stabilité financière dans le monde.
À l’échelle mondiale, le Bangladesh, la Mongolie, le Pakistan, les Philippines, le Sri Lanka et le Vietnam sont également placés par l’institution dans la même catégorie.
Le Maroc par contre, se positionne dans la catégorie des pays à "l’utilisation stable du charbon", aux côtés du Cambodge, de la Chine, de l’Inde, de la Birmanie, de la Thaïlande, de la Turquie et de l’Ukraine.
Un autre pays africain, l’Afrique du Sud, se situe parmi les pays à "forte dépendance de l'industrie charbonnière", selon le FMI.
Le document souligne que l'élimination progressive du charbon, considéré comme la plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre au monde (20%), est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques. Toutefois, de nombreux pays émergents ont du mal à relever le défi de décarbonisation.
En effet, "la fermeture progressive des centrales électriques au charbon dans les pays en voie de développement implique des coûts importants en termes de démantèlement, de mise hors service et d’ajustements sociaux ", ajoute le FMI.

Comment abandonner le charbon?

Les besoins d’investissement dans l’atténuation du changement climatique vont atteindre 2.000 milliards de dollars par an dans les pays émergents et les pays en développement (PEPD) d’ici 2030, selon les estimations du FMI.
Le rapport souligne que c’est le secteur privé qui est essentiel pour financer ces investissements qu’il devrait couvrir à hauteur de 80%.
Pour attirer les capitaux privés, le rapport préconise une série de mesures structurelles et de politique financière. Ainsi, il faudrait des engagements importants en matière de climat pour envoyer un signal fort aux investisseurs. Le FMI suggère par ailleurs d’"améliorer l’architecture d’information climatique" pour plus de transparence en matière d’impact climatique.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала