En Afrique, plus de 280 millions de personnes sous-alimentées en 2022

© AP Photo / Jerome DelayUne fille mange dans une école à Dollow, en Somalie, le lundi 19 septembre 2022.
Une fille mange dans une école à Dollow, en Somalie, le lundi 19 septembre 2022. - Sputnik Afrique, 1920, 08.12.2023
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L'Afrique est confrontée à une crise alimentaire sans précédent. Selon un rapport de plusieurs organisations de l’Onu et de l’Union africaine, 282 millions d'Africains ont été confrontés à une sous-alimentation en 2022.
Le nombre total de personnes sous-alimentées en Afrique a été proche de 282 millions (environ 20% de la population) en 2022, soit 57 millions de plus qu’avant la pandémie de Covid, ressort-il d’un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de la Commission de l'Union africaine (UA), de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique et du Programme alimentaire mondial (PAM).
Le rapport note que quelque 868 millions de personnes ont été en situation d'insécurité alimentaire modérée ou grave en 2022. Plus d'un tiers d'entre elles, soit 342 millions de personnes étaient en situation d'insécurité alimentaire grave.
Plus d'un milliard de personnes n'ont pas les moyens d'avoir une alimentation saine et environ 30% des enfants souffrent d'un retard de croissance dû à la malnutrition. La prévalence de l'anémie chez les femmes reste élevée, surtout en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale.
"L'aggravation de la situation de la sécurité alimentaire et l'absence de progrès vers les objectifs mondiaux de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de nutrition obligent les pays à redoubler d'efforts s'ils veulent construire un monde sans faim ni malnutrition d'ici à 2030", a déclaré Abebe Haile-Gabriel, directeur général adjoint de la FAO.
Dans un avenir proche, les experts prévoient que des millions de personnes seront confrontées au risque d'une aggravation de l'insécurité alimentaire en raison de l'impact du conflit en Ukraine, du changement climatique, du ralentissement de la croissance économique et des effets de la pandémie de Covid-19.
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