"On n’en a pas besoin": le Niger ne veut pas d’autres militaires après le repli des soldats français

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Le départ des troupes françaises de Niamey, au Niger - Sputnik Afrique, 1920, 30.12.2023
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Beaucoup d’événements se sont produits cette année au Niger. Le pays a connu un coup d’État et vit depuis sous les sanctions de la CEDEAO et de l’Union européenne. Niamey a exigé le retrait du contingent français et entend réviser les accords avec d’autres pays qui ont toujours des bases sur son territoire.
Tous ces sujets ont été abordés dans l’interview à Sputnik de Bakary Yaou Sangaré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur, actuellement en visite en Libye.

Comment se portent les relations entre la Libye et le Niger dans la situation actuelle?

Dans la situation actuelle, elles sont très bonnes et la preuve est que je suis là, on est là. C'est la meilleure preuve.

Comment entendez-vous renforcer la coopération avec la Libye sur les divers plans?

Mon frère (le ministre libyen) a été au Niger. Moi, je suis venu. Donc on est en train de construire des relations pour qu’elles soient le meilleur possible, parce que nous sommes deux pays voisins. Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Personne ne va déménager, donc on a intérêt à ce que nos relations soient bonnes, qu'elles soient exemplaires, et nous ferons tout pour qu'elles soient meilleures encore à l'avenir.

Comment se porte le Niger suite aux sanctions de la CEDEAO, avec tout ce qui se passe concernant l'embargo?

Je pense qu'au début, il y a une incompréhension. Maintenant, la CEDEAO est revenue à de meilleurs sentiments. Il y a une médiation qui est animée par le Togo et la Sierra Leone. On a fait une première réunion et on en aura une seconde le 10 janvier, et on est certain qu'on va trouver une issue favorable. D'ici très peu de temps, tout cela sera derrière nous.
Y a-t-il des décisions concernant la CEDEAO, concernant la transition?

Oui. On a déjà donné un contenu à la transition, quelles sont les activités auxquelles devra se consacrer la transition. En fonction de ces activités, on donnera un temps à la transition. Il y aura bientôt des assises nationales. Ce sont ces assises-là qui vont dire combien de temps durera la transition. Mais le Président a déjà dit qu'il ne fera pas plus de trois ans.

Quel est l'état des relations entre le Niger et la Russie?

On a toujours eu de très bonnes relations avec la Russie. Actuellement, notre relation avec la Russie est une coopération militaire. Parce que tout notre armement est russe. Donc on a besoin de maintenir des relations avec la Russie pour l'entretien de ce matériel, mais on n'a aucun militaire sur notre sol. On n'a pas besoin de cela. On a fait partir les militaires français et ce n'est pas avec l'intention d'qmener d'autres nationalités. Notre armée est capable de défendre notre territoire.

Le type de coopération qu'on veut, c'est une coopération dans le domaine des renseignements, de l'armement et de la logistique. Mais pas de forces armées.

Avec les autres de l'AES, le Burkina et le Mali, nous sommes en train de construire une défense commune pour combattre le terrorisme. Déjà, cette mutualisation de nos efforts est en cours. Elle est déjà opérationnelle et elle donne de très beaux résultats [...].
Y a-t-il des visites prévues à Moscou?

Les autorités russes sont venues au Niger en visite. Si le besoin se fait sentir, on ira en Russie.

Quand les autorités russes sont venues, elles ont lancé une invitation aux autorités nigériennes [...]. Quand je suis venu ici, le Premier ministre libyen a lancé une invitation au Premier ministre nigérien. C'est une pratique diplomatique. Quand mon ami est parti au Niger, il m'a invité à venir [...].
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