Washington alimente les tensions au Moyen-Orient pour conserver son hégémonie géopolitique

Les frappes américaines au Yémen sont symboliques des logiques impérialistes qui règnent à Washington, a expliqué à Sputnik Afrique le militant panafricain Abdoulaye Nabaloum.

Washington alimente les tensions au Moyen-Orient, pour tenter de conserver son hégémonie géopolitique, a déclaré à Sputnik Afrique Abdoulaye Nabaloum, fondateur de l'association Actions pour la Souveraineté des Peuples.

"Sous quel mandat les États-Unis s'en prennent-ils à des communautés dans un autre pays? Quelle est cette forme d'impérialisme qui continue de s’illustrer et qui remet en cause les efforts de paix, dans le cadre de la crise israélo palestinienne?", se demande le responsable.

C’est d’ailleurs loin d’être la première fois que Washington vient semer la discorde au Moyen-Orient, souligne Abdoulaye Nabaloum, qui rappelle que les Américains sont déjà intervenus manu militari en Afghanistan, avant de laisser le pays à lui-même après 20 ans de présence.

L’acharnement contre le Yémen symbolise aussi la perte de vitesse du modèle occidental, face à l’avènement d’un monde plus multipolaire, souligne-t-il. Face à cette montée en puissance du Sud global, l’Occident continue de semer les graines de la discorde.

"Aujourd'hui, le monde est traversé par l’idée de multipolarité. Les BRICS, impulsés par la Russie, la Chine, l'Inde ou le Brésil donnent l'espoir d’un recul de la violence dans le monde. Mais à chaque fois qu'il y a des actions tendant véritablement à apporter la paix, l’Occident et les États-Unis trouvent l'occasion de semer les germes de la division", souligne ainsi Abdoulaye Nabaloum.

Motifs économiques

Mais la politique agressive de Washington au Moyen-Orient répond aussi à des impératifs économiques. La guerre est en effet un bon moyen de relancer son industrie de Défense ou de piller les ressources à l’étranger, rappelle Abdoulaye Nabaloum.

"La guerre a toujours été un moyen pour les Américains de financer leur économie. Il y a ici deux éléments clés qui sont l’exploitation des ressources et la vente d’armes. Les États-Unis et le Royaume Uni, au regard de la crise économique mondiale qui se profile, comptent sur ces foyers de tensions pour engranger des revenus, pour sécréter des ressources financières", explique ainsi le militant panafricain.